MARTIN Alphonse, Fernand
Né le 17 août 1917 à Chauvigny (Vienne), mort en action le 10 juillet 1944 à Ciron (Indre) ; carrier, domicilié à Chauvigny (Vienne) ; résistant AS de la Vienne, maquis Baptiste.
Alphonse Martin était le fils d’Ernest, Louis Martin (né le 11 juin 1877 à Chauvigny), carrier et d’Elisabeth Dupleix (née le 21 mai 1883 à Chauvigny). Ses parents s’étaient mariés le 21 novembre 1903 à Chauvigny. Son père âgé de 26 ans exerçait déjà la profession de carrier et son épouse, chemisière était la fille d’un tailleur de pierres. Ils eurent entre 1907 et 1927 huit enfants dont Alphonse né en 1917 était le troisième. Au recensement de 1936, la famille résidait à Chauvigny 4, rue des Corderies. Alphonse était alors journalier comme son frère Marcel né en 1909, tandis que son frère aîné Maurice né en 1907 et son père Ernest étaient carriers dans l’une des grandes exploitations de la pierre de Chauvigny. En 1944, Alphonse Martin, marié à Carmen, Alice Maxant, était domicilié à Chauvigny rue de l’Ancien Pont et exerçait lui aussi la profession de carrier.
Il s’engagea dans la Résistance (avec plusieurs carriers et tailleurs de pierre de Chauvigny, ce qui tend à montrer l’existence d’un engagement collectif au sein de ce groupe ouvrier de la ville) au sein du maquis AS « Baptiste », appartenant au groupement Gilles (commandant Ferron). Début juin 1944 le groupe Baptiste s’installa dans une zone boisée en bordure de la route départementale 54 allant de Chauvigny à Leignes-sur-Fontaine (Vienne) à quelques kilomètres du département de l’Indre.
Début juillet, le groupe décrocha dans l’Indre avec celui du commandant Gilles afin d’échapper à une attaque allemande menaçante et s’installa à la ferme des Descends, commune de Ciron (Indre). Le 10 juillet 1944 une colonne allemande quitta son cantonnement au nord de Poitiers et se dirigea vers Le Blanc (Indre) pour attaquer les maquis de la Vienne qui s’étaient réfugiés dans ce secteur de l’Indre. Au Blanc la colonne allemande, accompagnée par des miliciens se divisa en trois groupes et le combat contre les maquis dura toute la journée. L’attaque de la ferme des Descends s’acheva, en raison de l’impréparation du maquis et de la supériorité militaire allemande, par un massacre dont Alphonse Martin fut l’une des victimes. Selon la déclaration du 11 juillet de Paul Bérode, médecin à Bélâbre (Indre) : « Soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) il fut tué au combat le 10 juillet 1944 vers 8h, lors de l’attaque des soldats allemands en nombre supérieur, au lieu-dit des Descends, commune de Ciron ».
Il obtint la mention mort pour la France et fut homologué FFI. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Chauvigny (Vienne). Il figure également sur les monuments commémoratifs du 10 juillet 1944 aux Descends et à Bélâbre ainsi que sur la plaque commémorative, dans la salle de conseil de la mairie de Chauvigny, dédiée « aux Victimes des Guerres - Tous conflits, autres que 1914-1918 ».
Bélâbre, Ciron, Lignac (10 juillet 1944)
Il s’engagea dans la Résistance (avec plusieurs carriers et tailleurs de pierre de Chauvigny, ce qui tend à montrer l’existence d’un engagement collectif au sein de ce groupe ouvrier de la ville) au sein du maquis AS « Baptiste », appartenant au groupement Gilles (commandant Ferron). Début juin 1944 le groupe Baptiste s’installa dans une zone boisée en bordure de la route départementale 54 allant de Chauvigny à Leignes-sur-Fontaine (Vienne) à quelques kilomètres du département de l’Indre.
Début juillet, le groupe décrocha dans l’Indre avec celui du commandant Gilles afin d’échapper à une attaque allemande menaçante et s’installa à la ferme des Descends, commune de Ciron (Indre). Le 10 juillet 1944 une colonne allemande quitta son cantonnement au nord de Poitiers et se dirigea vers Le Blanc (Indre) pour attaquer les maquis de la Vienne qui s’étaient réfugiés dans ce secteur de l’Indre. Au Blanc la colonne allemande, accompagnée par des miliciens se divisa en trois groupes et le combat contre les maquis dura toute la journée. L’attaque de la ferme des Descends s’acheva, en raison de l’impréparation du maquis et de la supériorité militaire allemande, par un massacre dont Alphonse Martin fut l’une des victimes. Selon la déclaration du 11 juillet de Paul Bérode, médecin à Bélâbre (Indre) : « Soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) il fut tué au combat le 10 juillet 1944 vers 8h, lors de l’attaque des soldats allemands en nombre supérieur, au lieu-dit des Descends, commune de Ciron ».
Il obtint la mention mort pour la France et fut homologué FFI. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Chauvigny (Vienne). Il figure également sur les monuments commémoratifs du 10 juillet 1944 aux Descends et à Bélâbre ainsi que sur la plaque commémorative, dans la salle de conseil de la mairie de Chauvigny, dédiée « aux Victimes des Guerres - Tous conflits, autres que 1914-1918 ».
Bélâbre, Ciron, Lignac (10 juillet 1944)
Sources
SOURCES : Arch. Dép. Vienne (état civil, recensements) — SHD Vincennes GR 16 P 397035 et SHD Caen AVCC Cote AC 21 P 82814 (à consulter) — site VRID (Vienne, Résistance, Internement, Déportation). — Mémoire des Hommes — Mémorial GenWeb. — État civil, acte n° 34 du registre des décès de Bélâbre (Indre).
Michel Gorand, Michel Thébault