Né le 22 janvier 1925 à Saint-Germain (Vienne), mort en action le 10 juillet 1944 à Ciron (Indre) ; résistant AS de la Vienne, maquis Marcel.

Georges Remérand était le fils de Charles, Auguste Remérand (né le 12 mars 1885 à Haims, Vienne) cultivateur et d’Élise, Fernande Brunet (née le 14 octobre 1890 à Béthines, Vienne). Ses parents s’étaient mariés à Béthines le 15 novembre 1909. Mobilisé le 4 août 1914, son père fut fait prisonnier à Ypres (Belgique) le 7 novembre 1914 et passa toute la guerre en captivité en Allemagne, rapatrié fin janvier 1919, puis démobilisé le 22 mars de la même année. Une fille, Louisette naquit en 1923 avant Georges en 1925, dernier enfant de la famille. Célibataire, âgé de 19 ans, il était toujours domicilié à Saint-Germain en 1944.
Il s’engagea dans la Résistance sans doute à l’été 1944, au sein du maquis AS « Marcel », appartenant au groupement Gilles (commandant Ferron). Ce maquis du nom de son chef Marcel Maujean se constitua après le 6 juin 1944. Le groupe s’installa d’abord dans les bois dits de la Petite Ville sur la commune de Journet puis à Béthines (à quelques kilomètres de Saint-Germain) dans l’est du département de la Vienne à la limite de l’Indre.
Début juillet, les maquis Baptiste et Marcel aux ordres du commandant Gilles décrochèrent dans l’Indre toute proche afin d’échapper à une attaque allemande menaçante et se réfugièrent les 7 et 8 juillet dans la forêt de la Luzeraise, à l’est de Bélâbre, au "Terrier-Porcher" et aux "Descends". Le 10 juillet 1944 une colonne allemande quitta son cantonnement au nord de Poitiers à Bonneuil-Matours et se dirigea vers Le Blanc (Indre) pour attaquer les maquis de ce secteur de l’Indre. Au Blanc la colonne allemande, accompagnée par des miliciens se divisa en trois groupes et le combat contre les maquis dura toute la journée. L’attaque de la ferme des Descends s’acheva, en raison de la supériorité militaire allemande, par un massacre dont Georges Remérand fut l’une des victimes. Selon la déclaration du 11 juillet de Paul Bérode, médecin à Bélâbre (Indre) : « Soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) il fut tué au combat le 10 juillet 1944 vers 8h, lors de l’attaque des soldats allemands en nombre supérieur, au lieu-dit des Descends, commune de Ciron ».
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué FFI. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Germain (Vienne) et figure également sur les monuments commémoratifs du 10 juillet 1944 aux Descends et à Bélâbre.


Bélâbre, Ciron, Lignac (10 juillet 1944)
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Vienne (état civil, registre matricule, recensements) — SHD Caen AC 21 P 141683 (à consulter) — Résistance Indre et vallée du Cher, G Guéguen-Dreyfus et B Lehoux, 1972. — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb — État civil, acte n° 55 du registre des décès 1944 de Bélâbre (Indre).

Michel Gorand, Michel Thébault

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