Née le 10 août 1884 à Servigny-lès-Sainte-Barbe (Moselle annexée), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; victime civile.

Victorine, Marie Sar, épouse Pister
Victorine, Marie Sar, épouse Pister
Crédit photo : Ascomémo-Hagondange.
Victorine Sar était la fille d’Eugène (né le 16 mai 1854 et décédé le 9 mai 1931, à Servigny-lès-Sainte-Barbe, Moselle), et de son épouse Luce Marie née Bouvy (née le 7 mars 1860, à Servigny-lès-Sainte-Barbe). Ses parents s’étaient mariés le 3 janvier 1882 à Servigny-lès-Sainte-Barbe (Moselle).
Le 16 avril 1907 à Servigny-lès-Sainte-Barbe (Moselle), elle épousa Auguste Ernest Pister (né le 9 décembre 1873, à Charly), charron. De cette union naquirent deux enfants, Arsène Édouard Joseph (né le 27 octobre 1909, à Charly) époux de Marie Victorine Claude (parents de Lucette), et Marie-Louise (née le 15 août 1916, à Charly) épouse de Jules Alphonse Haas (parents de Huguette, René, Paul Jules Arsène).
Elle était la belle-sœur de Mélanie Hennequin veuve de Jules François Joseph Pister, frère de son époux.
La famille Pister habitait Charly (Moselle annexée). Elle fut expulsée le 15 novembre 1940 avec d’autres habitants de Charly par les Allemands dans le cadre de l’opération Aktion D visant à épurer la Moselle de ses éléments francophones. Soixante-quatre habitants de Charly et quinze de Montoy-Flanville trouvèrent refuge à Oradour/Glane (Haute-Vienne) le 17 novembre 1940.
Elle était domiciliée avec sa famille à Oradour-sur-Glane.
Son fils échappa au massacre, électricien, il était absent pour le travail, il assurait son service au dépôt des tramways de l’Aurence, à Limoges.
« Le charron Auguste Pister, également né à Charly, s’était installé à Oradour avec sa femme Victorine et leur belle-sœur Mélanie. Leur cellule familiale s’était reconstituée avec leur belle-fille Marie, laquelle, âgée d’une trentaine d’années avait mis au monde à Oradour, le 21 janvier 1942 une petite Lucette. Marie-Louise et son mari Jules Alphonse Haas avaient eux aussi quitté la Lorraine avec leur filles Huguette, née à Metz en 1938, peu avant leur départ. Leurs fils René, puis Jean Paul, qui n’était qu’un bébé de deux mois en juin 1944, étaient nés à Oradour. »
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec sa fille, ses petits-enfants, sa belle-sœur, sa belle-fille et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Son époux et son gendre furent mitraillés puis brûlés dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Victorine Sar obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane. Et sur l’une des douze stèles (une pour chaque famille mosellane) installées depuis 1949 dans le village devenu Charly-Oradour en 1950.
Son fils épousera en secondes noces le 11 janvier 1946 à Charly (Moselle), Marie Amélie Lorain. Il décède le 11 janvier 1967 à Charly-Oradour (Moselle).
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Moselle et de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès. — Philippe Wilmouth, Des Mosellans dans l’enfer d’Oradour/Glane, Saint-Cyr-sur-Loire, éditions Sutton, 2010 — Mémorial GenWeb. — Marielle Larriaga, Oradour-sur-Glane,10 juin 1944, éditions des traboules (p42-43).

Philippe Wilmouth, Isabel Val Viga

Version imprimable