Né le 6 janvier 1919 à Paris Ve arr. (Seine), exécuté sommairement le 10 juillet 1944 à Bélâbre (Indre) ; plombier à Chauvigny (Vienne) ; résistant maquis AS de la Vienne.

René Lebon était le fils de René, Marie Lebon âgé de 37 ans, paveur et de Mathilde Dadillon âgée de 32 ans, lingère, tous deux domiciliés 35, rue Linné à Paris. Ses parents s’étaient mariés le 8 février 1908 à Poitiers. Son père (né le 9 novembre 1881 à Poitiers) fut mobilisé en août 1914 dans un régiment d’infanterie. Blessé le 9 avril 1915 par des éclats d’obus aux deux mains, il dut subir des amputations et fut réformé dès 1916. Après la naissance de René, la famille vint s’installer à Poitiers dans le courant des années 20. Vraisemblablement suite aux infirmités de son père (gênes fonctionnels des deux mains), conséquences de la guerre, René Lebon devint pupille de la nation par jugement du Tribunal civil de Poitiers du 28 juillet 1927. Au recensement de 1936, René Lebon résidait avec ses parents 29, rue Montbernage, à Poitiers. Il était alors apprenti plombier. En 1944, célibataire, il était domicilié à Chauvigny (Vienne), où il exerçait la profession de plombier.
Il s’engagea dans la Résistance sans doute à l’été 1944, au sein du maquis AS « Marcel », appartenant au groupement Gilles (commandant Ferron). Ce maquis du nom de son chef Marcel Maujean se constitua après le 6 juin 1944. Le groupe s’installa d’abord dans le bois d’Iss sur la commune de Jouhet. Le 3 juillet, les maquis Baptiste et Marcel aux ordres du commandant Gilles décrochèrent dans l’Indre toute proche afin d’échapper à une attaque allemande menaçante et se réfugièrent les 7 et 8 juillet dans la forêt de la Luzeraise, à l’est de Bélâbre, au "Terrier-Porcher" et aux "Descends". Le 10 juillet 1944 une colonne allemande quitta son cantonnement au nord de Poitiers à Bonneuil-Matours et se dirigea vers Le Blanc (Indre) pour attaquer les maquis de ce secteur de l’Indre. Au Blanc la colonne allemande, accompagnée par des miliciens se divisa en trois groupes et le combat contre les maquis dura toute la journée. Au soir du 10 juillet, René Lebon fut exécuté sommairement vers 19h30 à Paillet, commune de Bélâbre, avec d’autres maquisards blessés ou faits prisonniers lors de l’attaque du maquis.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué FFI. Son nom est inscrit sur le monument aux morts 1939 - 1945 de Chauvigny et sur le monument commémoratif du 10 juillet 1944 à Bélâbre.


Bélâbre, Ciron, Lignac (10 juillet 1944)
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Paris et Vienne (état civil, registre matricule, recensements) — SHD Vincennes GR 16 P 347035 (à consulter) — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb — Mairie de Lignac acte n° 48 du registre des décès 1944.

Michel Gorand, Michel Thébault

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