Né le 5 mai 1902 à Montoy-Flanville (Moselle annexée), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; maréchal-ferrant ; victime civile.

Jules Renaudin
Jules Renaudin
Crédit photo : Pierre Fouligny.
plaque famille Renaudin, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque famille Renaudin, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Jules Renaudin était le fils de Jérôme François (né le 30 septembre 1867, à Montoy-Flanville), et de son épouse Eugénie née Pallez (née le 27 janvier 1866, à Montoy-Flanville). Ses parents s’étaient mariés le 4 janvier 1901 à Montoy-Flanville (Moselle).
Il épousa Louise Auburtin (née le 2 novembre 1904, à Sevigny-lès-Sainte-Barbe, Moselle). De cette union naquit une fille Bernadette* (née le 16 mai 1937, à Metz).
La famille Renaudin habitait Montoy-Flanville (Moselle annexée) dans la banlieue messine. Elle fut expulsée le 15 novembre 1940 par les Allemands dans le cadre de l’opération Aktion D visant à épurer la Moselle de ses éléments francophones. Quinze habitants de Montoy-Flanville et soixante-quatre de Charly trouvèrent refuge à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) le 17 novembre 1940.
La famille Renaudin s’installa à Laplaud, hameau situé à moins de deux kilomètres au sud-est d’Oradour.
Son épouse échappa au massacre, habitant Laplaud à Oradour-sur-Glane, hameau non raflé le 10 juin 1944.
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Sa fille fut brûlée dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Jules Renaudin obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane, et sur l’une des douze stèles (une pour chaque famille mosellane) installées depuis 1949 dans le village devenu Charly-Oradour en 1950 et sur une plaque au pied du square d’Oradour à Montoy-Flanville depuis 2010.
Son épouse, épousera en secondes noces le 24 avril 1948 à Oradour-sur-Glane, François Gaillot (né le 5 décembre 1905, Montoy-Flanville), il échappa également au massacre d’Oradour-sur-Glane, veuf de Cécile Saint Paul*, parents d’Hubert* et de Daniel*. Elle décède le 23 juin 1984 à Montoy-Flanville.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — AD Moselle 3W70. — Philippe Wilmouth, Des Mosellans dans l’enfer d’Oradour/Glane, Saint-Cyr-sur-Loire, éditions Sutton, 2010. — Archives État civil de la Moselle, actes de naissances, mariages, décès.

Philippe Wilmouth, Isabel Val Viga

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