Né le 8 juillet 1918 à Maizières-lès-Metz (Moselle annexée), mort des suites de ses blessures le 7 février 1944 au Sonderlager de Metz-Queuleu (Moselle annexée) ; résistant isolé.

Marcel Gaugin
Marcel Gaugin
Crédit photo : J-C Jacoby
Marié, un fils, il habitait Marange-Silvange. Inquiété le 2 mai 1941 à la suite d’une altercation avec un jeune de la Hitlerjugend, la jeunesse hitlérienne, il fut interné à la prison de Metz jusqu’au 14 mai 1941. Il fut arrêté une seconde fois le 18 janvier 1944 à l’usine de Rombas pour propagande anti-allemande sans appartenir à un groupe de Résistance.
Officiellement, il décéda le 7 février 1944 d’un ulcère de l’estomac, de faiblesse cardiaque, d’une grippe et d’une infection cardiaque. En réalité, il fut victime de la brutalité d’un SS. Il s’impatientait d’attendre au bord de son lit les yeux bandés et il tenta d’en descendre. A coups de crosse, un SS lui fit reprendre sa place. Gaugin enleva brusquement son bandeau et gesticula dans tous les sens appelant sa femme et son fils. Le gardien le frappa violemment et l’acheva avec une planche avec des coups sur la tête et la poitrine. Le lendemain 7 février 1944, Gaugin succomba.
Son corps fut rapatrié par sa femme depuis le cimetière de l’Est à Metz et inhumé à Maizières-lès-Metz. Maizières-lès-Metz. Son nom figure sur la plaque commémorative « A la mémoire des victimes de la barbarie nazie » installée depuis 1977 à l’entrée de camp d’internement réhabilité.
Voir Sonderlager de Metz-Queuleu (Moselle annexée)
Sources

SOURCES : DAVCC, dossier statut. — Jean-Claude Jacoby, Le Tourbillon, Maizières-lès-Metz, imp. Koehl, 1996, p. 174. — Léon Burger, Le Groupe Mario, Metz, imp. Hellenbrand, 1965, Témoignage de M. Weylert, interné au fort de Queuleu à partir du 15 décembre 1943. — Le Républicain Lorrain, 21 mars 1969.

Philippe Wilmouth

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