Né le 25 juin 1905 à Saint-Marc, commune aujourd’hui rattachée à Brest (Finistère), exécuté sommairement le 1er septembre 1944 au camp de Natzweiler-Struthof, à Natzwiller (Bas-Rhin) ; représentant de la marine ; résistant du réseau SR Alliance.

René Guézenec était le fils d’Eugène, négociant et de Eliza Mathilde Bérubé. Il était célibataire.
Représentant de la Marine comme son frère Pierre Guézenec, il entra dans la Résistance comme agent de renseignement du réseau de renseignements militaires Alliance en janvier 1943, sur la région Bretagne "Chapelle", secteur de Brest, dans le groupe Licorne du colonel Léon Gillet. Effectuant des recherches botaniques, il pouvait au cours de ses prospections repérer les batteries de DCA, le long de la côte et transmettre les informations à Londres.
Suite à l’infiltration du réseau par l’Abwehr, un vaste coup de filet fut effectué par la Gestapo sur les agents du secteur et René Guézenec ainsi que son frère Pierre Charles, Maurice Gillet et Marie Gillet, Marie Simottel et d’autres, fut arrêté à Brest le 27 septembre 1943, incarcéré à la prison de Pontaniou, à Brest pendant deux jours puis à la prison Saint-Jacques, à Rennes et transféré à Fresnes (Seine, Val-de-Marne) avant d’être déporté par convoi à destination du camp de Schimeck (Bas-Rhin) le 20 mai 1944 où il fut emprisonné au block 10 avec les autres hommes du réseau. Le 10 août 1944, la Gestapo de Strasbourg transmit un dossier d’accusation d’espionnage concernant également Maurice Gillet, Pierre Guézenec, Jacques Stosskopf, Georges Roudaut, Jeanne Maistre et Fernand Yvinec, au Tribunal de guerre du Reich qui y apposa les tampons « secret » et « affaire concernant des détenus » ainsi que la mention « NN » (Nacht und Nebel-Nuit et Brouillard).
Les inculpés furent remis sans jugement le 10 septembre 1944 à la disposition de la Gestapo de Strasbourg. Il était déjà trop tard, car devant l’avance des alliés les 106 membres du réseau Alliance détenus à Schirmeck, dont René Guézenec, avaient été sur ordre venant du Haut commandement de la Wehrmacht (OKW) à Berlin, transférés en camionnette par fournées de 12 vers le camp de concentration du Struthof, où ils furent dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, abattus d’une balle dans la nuque à la salle des exécutions puis incinérés dans le four crématoire du camp.
Il fut homologué comme chargé de mission de 3e classe de la DGER (Direction générale des études et recherches) avec le grade de sous-lieutenant.
Il obtint la mention "Mort pour la France" le 25 mars 1947 et la mention "Mort en déportation" par arrêté du 10 janvier 2013. Il fut fait chevalier de la Légion d’Honneur le 19 avril 1948.
Son nom figure sur la plaque commémorative du réseau S.R. Alliance au camp de concentration du Struthof, à Natzwiller (Bas-Rhin).
Sources

SOURCES : Dossier DAVCC Caen.— Marie-Madeleine Fourcade, L’Arche de ¨Noé, Paris Éd. Plon 1989.— Auguste Gerhards, Tribunal du 3e Reich, Archives historiques de l’armée tchèque, à Prague, éditions du Cherche-Midi, Paris 2014.— Livre Mémorial des Déportés de France de la F.M.D. tome 2.— Wikipédia "Réseau Alliance" et "camp de concentration de Natzweiler-Struthof".— Mémorial GenWeb.— État civil.

Jean louis Ponnavoy

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