Né le 8 février 1921 à Magneux-Haute-Rive (Loire), exécuté en représailles le 10 janvier 1944 à Lyon (VIIe arr, Rhône) ; Caporal, militaire de carrière ; résistant.

Probablement proche de Pierre Bérard, Marcel Bastide, célibataire, habitait comme lui la rue de Lyon à Saint-Étienne (Loire) et participait à l’établissement de faux papiers destinés aux réfractaires du Service du travail obligatoire (STO). Il fut arrêté le 1er septembre 1944 et conduit à la prison de Montluc (Lyon, Rhône) où il connut les impitoyables conditions de détention et les interrogatoires sous la torture.
Le 10 janvier 1944, 24 détenus de la prison de Montluc furent extraits de leurs cellules et conduits dans les locaux de la Gestapo. Quelques heures plus tôt, un attentat, quai Saint-Clair, avait coûté la vie à deux SS et blessé un troisième. En représailles, les allemands opérèrent des rafles dans la population lyonnaise et exécutèrent les 24 prisonniers le soir même dans les caves de l’École de Santé militaire, au 14 de l’avenue Berthelot. Parmi ces exécutés en représailles, des ligériens : Pierre Bérard, Marcel Bastide, Jean Gaudard et Pierre Pouget, ces deux derniers membres du groupe Buckmaster-Ange de Rive-de-Gier (Loire).
Comme pour ses compagnons, exécutés le 10 janvier 1944, il est indiqué sur son dossier de détention à la prison de Montluc « Tué au cours d’une mutinerie et d’une tentative d’évasion ».
Son nom figure sur le Monument aux Morts de Montrond-les-Bains (Loire).


Lyon, Avenue Berthelot (10 janvier 1944)
Sources

SOURCES : Arch. départ. du Rhône.— Michelle Destour, Rive-de-Gier, 1939-1945 : une ville ouvrière dans la guerre, Éd. Sutton 2013. — État civil de Saint-Étienne (Loire).

Michelle Destour

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