Né le 1er février 1923 à Seigny (Côte-d’Or), exécuté sommairement le 25 mai 1944 à Lantilly (Côte-d’Or) ; sans profession ; résistant FFI au maquis Henri-Bourgogne.

Marcel Bartoli était le fils de Pierre Nicolas Bartoli, maréchal , âgé de 36 ans et de Alix Chopard, âgée de 34 ans. Il était célibataire. Sans profession il demeurait chez ses parents, à Seigny(Côte-d’Or).

Il entra dans la Résistance le 1er avril 1944 comme soldat des FFI au maquis "Henri-Bourgogne", commandé par Henri Camp*. Il portait le pseudonyme de "Patachon".

Au début du mois de mai 1944, après plusieurs actions de sabotage ou de combats, le maquis qui se déplaçait souvent, s’installa dans le bois de Dandarge, situé dans un triangle formé par les communes de Lantilly, Champ-d’Oiseau et Millery, entre Semur-en-Auxois et Montbard (Côte-d’Or). L’endroit étant devenu peu sûr Henri Camp décida de le faire replier sur la montagne de Cras, à quelques kilomètres en face. Le déménagement eut lieu clandestinement dans la nuit du 24 au 25 mai et le premier voyage s’effectua sans encombre. Une équipe dut retourner au campement initial pour ramener le reste du matériel (armes, munitions, provisions, marmites, tentes, etc.) mais fatigués, les 26 résistants qui la constituaient décidèrent de se reposer sur place malgré les ordres reçus de ne pas s’attarder.

Le 25 mai 1944, à cinq heures du matin, ils furent encerclés par plusieurs centaines de soldats allemands et russes de l’armée Vlassov, accompagnés de felgendarmes de Montbard commandés par le feldwebel Max Raucker, à la sinistre réputation, et de miliciens. Ils durent se rendre et après avoir été interrogés et fouillés, ils furent flagellés au nerf de bœuf, torturés puis 23 d’entre eux furent abattus et 3 autres déportés. Une partie d’entre eux fut massacrée dans la forêt de Dandarge. Leurs cadavres furent retrouvés en partie dévêtus, dépouillés de leurs affaires personnelles et défigurés par leurs assassins. Parmi eux figurait celui de Marcel Bartoli qui portait une bague à l’auriculaire gauche, avec les initiales "ML".

Il obtint la mention "Mort pour la France" le 15 septembre 1945 et le titre d’"Interné résistant" le 11 février 1955.

Il fut homologué comme agent P2 et chargé de mission de 3e classe des FFC (Forces françaises combattantes) avec le grade de sous-lieutenant le 30 août 1957.

Il fut inhumé à Lantilly puis réinhumé à Seigny.

Son nom figure sur le monument commémoratif, route de Champ-d’Oiseau, à Lantilly (Côte-d’Or) et sur le monument aux morts de Seigny.
Voir monographie de Lantilly (25 mai 1944)
Sources

SOURCES : Dossier DAVCC Caen.— Gilles Hennequin , Résistance en Côte-d’Or.— Journal "Le Bien Public" de Dijon de mai 1984, du 28 mai 1994 et 19 mai 2012.— Mémorial GenWeb.— État civil.

Jean-Louis Ponnavoy

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