Né le 23 janvier 1920 à Châtres (Aube), exécuté sommairement le 25 mai 1944 à Lantilly (Côte-d’Or) ; apprenti pâtissier ; résistant FFI du maquis Henri-Bourgogne.

Henri Creusevaut était le fils de Émile et de Marie Andrée Legros. Il était célibataire.

Ancien apprenti pâtissier aux Laumes (Côte-d’Or), il entra dans la Résistance comme maquisard FFI au Groupe Henri-Bourgogne, commandé par Henri Camp, avec le pseudonyme "le Barbu".

Au début du mois de mai 1944, après plusieurs actions de sabotage ou de combats, le maquis qui se déplaçait souvent, s’installa dans le bois de Dandarge, situé dans un triangle formé par les communes de Lantilly, Champ-d’Oiseau et Millery, entre Semur-en-Auxois et Montbard (Côte-d’Or). L’endroit étant devenu peu sûr Henri Camp décida de le faire replier sur la montagne de Cras, à quelques kilomètres en face. Le déménagement eut lieu clandestinement dans la nuit du 24 au 25 mai et le premier voyage s’effectua sans encombre. Une équipe dut retourner au campement initial pour ramener le reste du matériel (armes, munitions, provisions, marmites, tentes, etc.) mais fatigués, les 26 résistants qui la constituaient décidèrent de se reposer sur place malgré les ordres reçus de ne pas s’attarder.

Le 25 mai 1944, à cinq heures du matin, ils furent encerclés par plusieurs centaines de soldats allemands et russes de l’armée Vlassov, accompagnés de felgendarmes de Montbard commandés par le feldwebel Max Raucker, à la sinistre réputation et de miliciens. Ils durent se rendre et après avoir été interrogés et fouillés, ils furent flagellés au nerf de bœuf, torturés puis 23 d’entre eux furent abattus et 3 autres déportés. Une partie d’entre eux fut exécutée dans une prairie, au lieudit "La Barbelouse". Leurs cadavres furent retrouvés en partie dévêtus, dépouillés de leurs affaires personnelles et défigurés par leurs assassins. Parmi eux figurait celui d’Henri Creusevaut qui possédait un mouchoir portant ses initiales "HC".

Il fut réinhumé au cimetière communal de Venarey-Lès Laumes le 16 mars 1945 (Carré réservé, tombe 8).

Il obtint la mention "Mort pour la France" portée sur son acte de décès.

Son nom est gravé sur le monument commémoratif route de Champ-d’Oiseau, à Lantilly ainsi que sur le monument aux morts de Venarey-lès-Laumes (Côte-d’Or).
Voir monographie de Lantilly (25 mai 1944)
Sources

SOURCES : Gilles Hennequin, Résistance en Côte-d’Or.— Articles journal "Le Bien Public" de mai 1984, des 28 avril 1994 et 19 mai 2012.— Mémorial GenWeb.— État civil.

Jean-Louis Ponnavoy

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