Né le 3 mars 1920 à Versailles (Seine-et-Oise, Yvelines), exécuté sommairement le 20 juillet 1944 à Arnos (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) ; gendarme stagiaire ; résistant du Corps franc Pommiès, Organisation de Résistance de l’Armée (ORA).

Fils d’Ernest Laurent Eugène Besnier et de Marie Agnès Pauline Pottier son épouse domiciliés rue Bailet Reviron à Versailles, Jean Besnier devint vite orphelin.
Engagé volontaire le 8 mai 1940 pour 3 ans dans la Marine nationale, matelot de 2e classe sans spécialité, il servit en mer sur le Dupleix, le Colbert et le Chamois de 1940 à 1942.
Démobilisé le 1er décembre 1942 comme matelot timonier, il fut nommé élève gendarme le 26 mai 1943 et affecté à l’École préparatoire de la Fontaine du Berger (Puy-de-Dôme) à compter du 1er juillet 1943. Il souscrivit l’engagement spécial de 3 ans pour servir dans la Gendarmerie et dès le 1er octobre 1943, il fut affecté à la Légion de Gendarmerie de Gascogne comme gendarme stagiaire de la brigade motorisée de Pau.
Il rejoignit les FFI du Corps francs Pommiès le 9 ou le 10 juin 1944 dans la région d’Arthez (Pyrénées-Atlantiques). Il fut incorporé à la Compagnie Peillon du Bataillon de Carrère.
En service de guet au sommet d’une colline, armé d’un fusil-mitrailleur, en compagnie de son camarade Paul Doumengès, il fut surpris tôt le matin du 20 juillet par un détachement allemand. Les deux hommes furent capturés et aussitôt abattus.
Les corps furent transportés à la mairie d’Arnos et, le jour même, les gendarmes établirent des procès-verbaux relatant les récits de témoins et décrivant les corps : Cheveux châtains, mesurant 1,7 m environ, [Jean Besnier] « était vêtu d’un costume militaire de couleur kaki, il portait un casque de couleur kaki sur la tête, il était chaussé de brodequins ferrés et portait des bandes molletières couleur mastic. Il portait une blessure provoquée par balle à la tête et avait les doigts de la main gauche sectionnés […] Il a été tué dans un touya situé [une lande de fougères et d’ajoncs en béarnais], au sud de l’église d’Arnos et à cinq cents mètres environ. D’après les dires des témoins, Besnier se trouvait de faction avec un fusil mitrailleur » sur une crête. Il fut identifié par sa plaque.
Homologué au grade de sergent FFI, Jean Besnier obtint la mention « Mort pour la France » (20 décembre 1945). Son nom est inscrit sur les monument aux Morts d’Arnos et de Saint-Maurice-lès-Charencey d’une part, et sur le Mémorial du corps franc Pommiès à Castelnau- Magnoac (Hautes-Pyrénées) d’autre part.
Sources

SOURCES : DAVCC Caen, 21P 22132 Jean Eugène Jules Paul Besnier. — SHD Vincennes GR 16 P 55949 Jean Besnier (nc). — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes.

Dominique Tantin

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