Né le 6 septembre 1891 à Droux (Haute-Vienne), mort en action le 7 août 1944 au lieu-dit Les Ramades, sur la commune de Blond (Haute-Vienne) ; ajusteur ; résistant FTPF.

Né au village de Montaumarchand sur la commune de Droux, Martial Guénant était le fils de Léonard Guénant, cultivateur âgé de 41 ans, et de Françoise Barataud, âgée de 39 ans. Il était l’avant dernier de leurs huit enfants. Au recensement de 1896, son père était journalier à Droux et trois de ses frères et sœurs, Vincent âgé de 19 ans, Françoise âgée de 18 ans et Jean âgé de 13 ans étaient déjà domestiques de ferme. Il fut orphelin très jeune à 7 ans, lors du décès de sa mère le 7 février 1899. Martial Guénant fut mobilisé le 2 août 1914 et fit toute la première guerre mondiale dans l’infanterie, démobilisé cinq ans plus tard, le 16 août 1919. Revenu dans un premier temps à Blond, il partit rapidement travailler en région parisienne, et devint dès 1921 ajusteur à Aubervilliers (Seine, Seine-Saint-Denis). Il s’y maria le 30 mai 1922 avec Louise Émilienne Robert.
En 1944, il était revenu s’engager dans la Résistance dans son pays natal, rejoignant un maquis FTPF dans le secteur des Monts de Blond. Au début du mois d’août 1944, les autorités militaires allemandes envoyèrent dans le nord de la Haute-Vienne, des forces armées dans le but de « nettoyer » la zone des maquis qui s’y étaient installés et développés. Connu sous le nom de groupement Ottenbacher (du nom du général le commandant), celui-ci comprenait le 719ème bataillon du 15ème régiment de grenadiers de réserve venant de Clermont-Ferrand et deux compagnies du 19ème régiment de police SS en garnison à Limoges aidés de miliciens. A partir du 3 août et jusqu’au 10 août, selon une tactique éprouvée, les unités allemandes quadrillèrent le secteur, sillonnant toutes les routes pour accrocher et détruire les maquis. Martial Guénant trouva la mort lors de l’attaque du maquis des Monts de Blond (6 compagnies FTPF) le 7 août 1944, au lieu-dit Les Ramades, sur la commune de Blond.
Il obtint la mention Mort pour la France. Son nom est inscrit sur le monument commémoratif érigé à Blond et sur le monument commémoratif de la Résistance dans le jardin d’Orsay à Limoges.
Voir Blond et ses environs (7 août 1944)
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Haute-Vienne (état civil, registre matricule, recensements) — SHD Caen AVCC Cote AC 21 P 197516 (à consulter) — Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb.

Dominique Tantin, Michel Thébault

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