Né le 9 novembre 1895 à Niederrœdern (Bas-Rhin annexé), abattu le 8 août 1944 à Blond (Haute-Vienne) ; victime civile.

cimetière juif de Niederroedern
cimetière juif de Niederroedern
Il était le fils de Simon Klein et de Sara Lévy, domiciliés à Niederrœdern, une petite commune du nord du Bas Rhin à proximité de la frontière allemande. Il appartenait avec sa famille à la petite communauté juive du village, communauté qui comptait 33 personnes en 1936. Vu sa classe d’âge (1915), il fut vraisemblablement mobilisé dans l’armée allemande lors de la première guerre mondiale. Il fut à nouveau mobilisé en septembre 1939 cette fois dans l’armée française. Le 1er septembre 1939, à la veille de la guerre, par décret officiel, le village de Niederrœdern fut totalement évacué et la population déplacée vers la Haute-Vienne et en particulier vers la commune de Blond. La famille Klein composée de six personnes s’installa donc à Blond, rejointe par René Klein après sa démobilisation, sans doute dans le cours de l’été 40. A la fin de l’été 1940, après l’armistice, la plus grande partie des habitants de Niederrœdern choisirent de rentrer en Alsace, le retour s’effectuant le 15 octobre 1940. Les autorités allemandes interdirent le retour des familles juives. Une circulaire du préfet de la Haute-Vienne aux maires datée du 29 juillet 1940 (Arch. Dép. 87, 187 W 5) leur indiqua clairement que les Alsaciens israélites étaient interdits de retour. La famille Klein s’installa donc durablement à Blond, regroupée avec plusieurs autres familles apparentées (Kahn, Blum) dans une grande maison du centre du bourg, surnommée « le couvent » (souvenirs de Margot Cohn, née Kahn in Enfances juives en Limousin op. cit.).
Au début du mois d’août 1944, les autorités militaires allemandes envoyèrent dans le nord de la Haute-Vienne, des forces armées connues sous le nom de groupement Ottenbacher (du nom du général le commandant) dans le but de « nettoyer » la zone des maquis qui s’y étaient installés et développés. A partir du 3 août et jusqu’au 10 août, selon une tactique éprouvée, les unités allemandes quadrillèrent le secteur, sillonnant toutes les routes pour accrocher et détruire les maquis. Le 6 août 1994, les unités allemandes convergèrent vers les Monts de Blond afin d’encercler les maquis de Blond, de Cieux et de Vaulry et de les anéantir. Le 7 août, des combats eurent lieu dans tout le secteur. Selon le témoignage de Margot Kahn, nièce de René Klein : « Ma famille s’est sauvée dans les bois, lors d’un accrochage entre allemands et résistants, le 8 août 1944. Mon oncle René qui gardait un prisonnier (allemand ? milicien ?), a été pris et fusillé en même temps que Lucien Blum, qui habitait avec sa famille au couvent ».
Il fut inhumé après la guerre dans le cimetière juif de Niederroedern, à la sortie du village dans la direction d’Haguenau.
Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument commémoratif érigé à Blond ainsi que sur le monument commémoratif de la Libération dans le jardin d’Orsay à Limoges.
Il ne semble pas avoir été homologué résistant.
Si vous possédez des documents et des informations sur ce résistant, merci de prendre contact avec le Maitron des Fusillés.


Voir Blond et ses environs (7 août 1944)
Sources

SOURCES : AM-Cosor ─ ADHV 993 W 222 ; 187 W 118 ─ CDJC DLIX-22_001 ─ P. Plas et M.C. Kiener (sous la direction de), Enfances juives Limousin-Dordogne-Berry Terres de refuge, Editions Lucien Souny, 2006 (témoignage de Margot COHN née KAHN, nièce de René KLEIN) — site internet — Mémorial GenWeb. — État-civil. — Wikipédia.

Bernard Pommaret, Dominique Tantin, Michel Thébault.

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