Né le 14 août 1921 à Silfiac (Morbihan), fusillé après condamnation à mort en juillet 1944 à Port-Louis (Morbihan) ; ouvrier agricole ; FFI.

Yves Bogard
Yves Bogard
SOURCE : ANACR-56
Sur le mur du Mémorial des fusillés de Port-Louis
Sur le mur du Mémorial des fusillés de Port-Louis
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Yves Bogard était le fils d’Yves Marie Bogard, couvreur, et de Marie Françoise Carel, ménagère. Célibataire, il était domicilié à Silfiac où il exerçait la profession d’ouvrier agricole (Morbihan).

Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), Yves Bogard s’engagea en février 1944 dans les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) au sein de la compagnie La Marseillaise du 1er Bataillon FTPF, devenu le 5e Bataillon des Forces françaises de l’intérieur (FFI) du Morbihan commandé par Louis Doré [commandant Jacques].
À la suite d’une dénonciation, la Feldgendarmerie de Pontivy assistée de miliciens opéra plusieurs arrestations à Silfiac au petit matin du 25 avril 1944. Yves Bogard fut arrêté à son domicile en même temps que l’agent de liaison Joseph Le Corre et son frère Louis Bogard (déporté le 3 août 1944 à Karlsrhue et incarcéré dans différentes prisons allemandes, rentré de déportation).
Yves Bogard fut interné successivement à Locminé, à Vannes, au Fort Penthièvre en Saint-Pierre-Quiberon, puis à la prison de Port-Louis à partir du 20 mai 1944. Son dossier d’Interné-résistant conservé à Caen fait état d’une condamnation à mort pour faits de résistance prononcée à la mi-mai 1944 par un tribunal militaire allemand.

L’acte de décès numéro 38 dressé en mairie de Port-Louis le 18 juillet 1945 déclare que le corps d’Yves Bogard a été retrouvé parmi les soixante–neuf corps découverts le 18 mai 1945 dans les décombres du stand de tir de la citadelle de Port-Louis, et qu’il a été identifié le le 14 juin 1945.

Yves Bogard a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué caporal des Forces françaises de l’intérieur (FFI). Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume en 1956, ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 18 mai 1960, publié au JO du 24 mai 1960.

Son nom est inscrit sur le mur du mémorial des fusillés de la citadelle de Port-Louis. Il figure aussi sur le monument aux morts de Silfiac, où une rue porte les noms de Louis et Yves Bogard.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, 21 P 711 937 (dossier « Résistant » ; 21 P 277535 (dossier de décès). — SHD, Vincennes, GR 16 P 67127. — Arch. Dép. Morbihan, 2 W 15 920. — " Les Martyrs de la citadelle de Port-Louis ", Chroniques Port-Louisiennes, juillet 1995. — Ami entends-tu... Journal de la Résistance bretonne-ANACR (photo), numéro 112, 1er trimestre 2000. — Mémorial GenWeb. — Site des Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État civil, Silfiac (acte de naissance) ; Port-Louis (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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