Né le 22 septembre 1924 à Scaër (Finistère), fusillé après condamnation à mort le 22 juin 1944 à Port-Louis (Morbihan) ; ouvrier à l’arsenal de Lorient (Morbihan) ; FTPF-FFI.

SOURCE :
Centre d’animation historique
du pays de Port-Louis
Sur le mur du Mémorial des fusillés de Port-Louis
Sur le mur du Mémorial des fusillés de Port-Louis
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Jean Coré était le fils de Pierre Marie Coré, couvreur, et de Marguerite Françoise Gaounac’h, ménagère. Célibataire, il était domicilié chez ses parents à Scaër. Il exerçait la profession d’ouvrier à l’Arsenal de Lorient (Morbihan) selon son dossier AVCC, et de boucher selon son acte de décès.

Il s’engagea dans les Francs-tireurs et partisans français au sein du groupe FTPF de Scaër (Finistère) avec le grade de caporal. Au cours de la nuit du 10 au 11 juin 1944, il a été fait prisonnier lors d’une embuscade au lieu-dit Drolou en Scaër avec ses camarades François Mahé et Jean Le Coz et a été incarcéré à Quimperlé (Finistère) dans la prison dite du Bel Air installée dans l’ancien couvent des Ursulines devenu le collège Jules Ferry.

Selon les archives allemandes déposées à Arolsen en 1971, il a été condamné à mort le 20 juin 1944 à Quimperlé pour activité de franc-tireur par le tribunal militaire allemand de la 265e Division d’infanterie, en même temps que Jean Le Coz, Yves Le Jan, Joseph Le Meste, Joseph Le Solliec, Pierre Morvan et François Mahé. Transférés dans la citadelle de Port-Louis, ils y ont été fusillés le 22 juin 1944.

Après la disparition d’un de ses chefs, François Le Daëron, [pseudonyme dans la Résistance : Louis d’Or], condamné par le tribunal militaire de la 265e Division d’Infanterie de Quimperlé et fusillé le 15 juin 1944 à Port-Louis (Morbihan), le groupe FTPF de Scaër commandé par le sous-lieutenant Jean Le Guiff a pris le nom de Bataillon Louis d’Or et a été intégré aux Bataillons de Quimper.

L’acte de décès numéro 39, dressé le 18 juillet 1945 en mairie de Port-Louis, déclare que le corps de Jean Coré a été retrouvé dans les décombres du stand de tir de la citadelle de Port-Louis, et qu’il a été identifié le 14 juin 1945.

Jean Coré a obtenu la mention « Mort pour la France ». Il a été homologué FFI et RIF (Résistance intérieure). Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume.

Dans le Morbihan, le nom de Jean Coré est inscrit sur le mur du Mémorial des fusillés de la citadelle de Port-Louis.
Il figure aussi sous l’orthographe « Corre » sur le monument aux morts de Scaër.
Une rue de Lorient porte son nom.
Sources

SOURCES : Arolsen-International Center on Nazi Persecution, archives allemandes versées le 14 juillet 1971 : liste des personnes arrêtées, jugées et condamnées en mai et juin 1944. — AVCC AC 21 P 730 839. — SHD, Vincennes, GR 16 P 142506. — Arch. Dép. Morbihan, 2 W 15 920. — Centre d’animation historique du pays de Port-Louis (photo). — " Les Martyrs de la citadelle de Port-Louis ", Chroniques Port-Louisiennes, juillet 1995. — Mémorial GenWeb .— Site des Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État civil, Scaër (acte de naissance) ; Port-Louis (acte de décès). — Arch. Mun. Quimper, fonds Alain Le Grand, 22 J 210.

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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