Né le 22 avril 1921 à Moustoir-Remungol (Morbihan), fusillé après condamnation à mort le 25 mai 1944 à à Port-Louis (Morbihan) ; boucher ; résistant ; Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France ; FTPF-FFI.

Henri Donias
Henri Donias
SOURCE :
Centre d’animation historique
du pays de Port-Louis
Sur le mur du Mémorial des fusillés de Port-Louis
Sur le mur du Mémorial des fusillés de Port-Louis
Sur le monument de Porh-Le Gal en Moréac
Sur le monument de Porh-Le Gal en Moréac
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Henri Donias était le fils d’Henri Donias et de Barbe Morvan, bouchers à Moustoir-Remungol (Morbihan). Célibataire, il était domicilié chez ses parents et exerçait la profession de boucher dans la boucherie de ses parents.

Membre du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France (FN), il rejoignit en septembre 1943 les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) au sein du 1er Bataillon FTPF, devenu le 5e Bataillon FFI (Forces françaises de l’intérieur) du Morbihan, commandé par Louis Doré [pseudonyme dans la Résistance : commandant Jacques]. Henri Donias [Pseudonyme dans la Résistance : Capitaine Georges] commandait la compagnie Poulmarc’h de Pluméliau (Morbihan). Il fut arrêté le 27 avril 1944 à Moustoir-Remungol, lors d’une opération de ratissage menée à la suite de l’exécution de deux Waffen SS à Inguiniel (Morbihan) deux jours plus tôt. Lors de cette opération menée aussi à Pluméliau (Morbihan), furent arrêtés Mathurin Le Tutour et Eugène Morvan. Incarcérés au Fort Penthièvre en Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan), ils furent condamnés à mort le 18 mai 1944 et transférés à la citadelle de Port-Louis, où ils furent fusillés le 25 mai 1944.

L’acte de décès numéro 19 dressé en mairie de Port-Louis le 8 juillet 1945 déclare que son corps a été retrouvé parmi les soixante–neuf corps découverts le 18 mai 1945 dans les décombres du stand de tir de la citadelle de Port-Louis, et qu’il a été identifié le 19 mai 1945. Une mention additive ajoutée en 1955 déclare « le capitaine Donias décédé le 25 mai 1944 ».

Henri Donias a obtenu la mention « Mort pour la France ». Il a été homologué capitaine des Forces françaises de l’intérieur (FFI) en 1946. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume, ainsi que celui de Combattant volontaire de la Résistance (CVR) en 1956, et la Médaille de la Résistance en 1958.

Dans le Morbihan, le nom d’Henri Donias est inscrit sur le mur du Mémorial des fusillés de la citadelle de Port-Louis.
À Moustoir-Remungol où une rue porte son nom, il figure aussi sur le monument aux morts communal.
À Moréac, il est gravé sur la plaque du monument de Porh-Le Gal dédiée aux « Résistants du canton appartenant à diverses unités ».
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, 21 P 122 931. — SHD, Vincennes, GR 16 P 189141. — Arch. Dép., Morbihan, 1840 W 4, fonds ONACVG-56. — Centre d’animation historique du pays de Port-Louis (photo). — Ami entends-tu... Journal de la Résistance bretonne, ANACR-56, numéros 13, octobre-décembre 1970. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — René Le Guénic, Morbihan, Mémorial de la Résistance, Imprimerie Basse Bretagne, Quéven, 2013. — " Les Martyrs de la citadelle de Port-Louis ", Chroniques Port-Louisiennes, juillet 1995. — Mémorial GenWeb. — Site des Amis de la Résistance du Morbihan. — État civil, Port-Louis (acte de décès)

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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