Né le 3 décembre 1924 à Lescouët-Gouarec (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), fusillé après condamnation à mort le 15 juillet 1944 à Port-Louis (Morbihan) ; sabotier ; FFI.

SOURCE :
Centre d’animation historique
du pays de Port-Louis
Sur le mur du Mémorial des fusillés de Port-Louis
Sur le mur du Mémorial des fusillés de Port-Louis
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Joseph Le Corre était le fils de Jean Aimé Le Corre, sabotier, et de Marie Louise Fortune, ménagère. Célibataire, il était domicilié chez ses parents à Lescouët-Gouarec (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), où il exerçait la profession de sabotier avec son père.

Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il rejoignit les Forces françaises de l’intérieur (FFI) dans les Côtes-du-Nord (Côtes-d’Armor) au sein du Bataillon Le Dû. Il appartenait à la compagnie La Marseillaise (attestation du lieutenant Guillaume Jouan) et faisait fonction d’agent de liaison avec les FFI du Morbihan. Alors qu’il se trouvait au domicile de Paul Le Bourlay à Silfiac (Morbihan), après avoir effectué une mission à Guern (Morbihan), il fut arrêté le 25 avril 1944 à l’aube en même temps que lui, par la Feldgendarmerie de Pontivy (Morbihan) assistée de miliciens et emmené à Locminé (Morbihan) pour y être interrogé. Le 1er mai 1944, il a été transféré au Fort-Penthièvre en Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan), puis à Port-Louis (Morbihan) le 28 mai 1944. Inculpé de détention d’armes et de sabotages, Joseph Le Corre fut condamné à mort le 20 juin 1944 par le tribunal militaire allemand 102381 installé provisoirement à Port-Louis et y a été fusillé le 15 juillet 1944.
L’acte de décès numéro 33 dressé en mairie de Port-Louis le 18 juillet 1945, déclare que le corps de Joseph Le Corre a été retrouvé parmi les soixante-neuf corps découverts le 18 mai 1945 dans les décombres du stand de tir de la citadelle de Port-Louis, et qu’il a été identifié le 14 juin 1945.

Joseph Le Corre a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume en 1953.
Dans le Morbihan, le nom de Joseph Le Corre est inscrit sur le mur du Mémorial des fusillés de la citadelle de Port-Louis.
Dans les Côtes-d’Armor, il figure sur le monument aux morts de Lescouët-Gouarec.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, 21 P 589 131 (dossier « Résistant ») et 21 P 261 975 (dossier de décès). — SHD, Vincennes, GR 16 P 350926. — Arch. Dép. Morbihan, 2 W 15 920. — Centre d’animation historique du pays de Port-Louis (photo). — " Les Martyrs de la citadelle de Port-Louis ", Chroniques Port-Louisiennes, juillet 1995. — Mémorial GenWeb. — Site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État civil, Port-Louis (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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