Né le 25 février 1923 à Lanvénégen (Morbihan), fusillé après condamnation à mort le 11 ou le 12 juin 1944 à Port-Louis (Morbihan) ; manœuvre ; résistant ; FTPF-FFI.

Georges Le Moëne
Georges Le Moëne
SOURCE :
Centre d’animation historique
du pays de Port-Louis
Sur le mur du Mémorial des fusillés de Port-Louis
Sur le mur du Mémorial des fusillés de Port-Louis
Sur le monument aux morts de Lanvénégen
Sur le monument aux morts de Lanvénégen
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Georges Le Moëne était le fils de Sébastien Le Moëne et d’Anne-Marie Jaouën, cultivateurs à Kerbreston en Lanvénégen (Morbnihan), Célibataire, il était domicilié chez ses parents et travaillait dans la ferme de ses parents.

Il rejoignit en mars 1944 les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) au sein 2e Bataillon FTPF, devenu le 11e Bataillon FFI (Forces française de l’intérieur) du Morbihan, commandé par Carrion Roque [pseudonyme dans la Résistance : commandant Icare], ancien officier de l’Armée de l’Air républicaine espagnole. Il appartenait à la 2e compagnie commandée par le Louis Gallo et il participa à des réceptions de parachutages.
Il fut arrêté le 23 mai 1944 à Lanvénégen et incarcéré à Quimperlé (Finistère) dans la prison dite du Bel Air installée dans l’ancien couvent des Ursulines devenu aujourd’hui le collège Jules Ferry.

Selon les archives allemandes déposées à Arolsen en 1971, Georges Le Moëne a été condamné à mort le 9 juin 1944 pour activité de franc-tireur par le tribunal militaire allemand de la 265e Division d’infanterie de Quimperlé, en même temps que Fernand Evennou, François Henriot, René Le Duigou, François Le Gallic, Jean Le Meste, Louis Mahot, André Mauvaise, Jean Morlec, Lucien Perron, Georges Poulhalec et Joseph Riou. Transférés dans la citadelle de Port-Louis, ils y ont été fusillés les 11 et 12 juin 1944.

L’acte de décès numéro 46, dressé en mairie de Port-Louis le 18 juillet 1945, déclare que le corps de Georges Le Moëne a été retrouvé parmi les soixante-neuf corps découverts le 18 mai 1945 dans les décombres du stand de tir de la citadelle de Port-Louis, et qu’il a été identifié le 14 juin 1945.

Georges Le Moëne a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume en 1953.

Dans le Morbihan, le nom de Georges Le Moëne est inscrit sur le mur du Mémorial des fusillés de la citadelle de Port-Louis.
Il figure aussi sur la liste des « Fusillés » du monument aux morts de Lanvénégen, orthographié « Le Moën ».
Sources

SOURCES : Arolsen-International Center on Nazi Persecution, archives allemandes versées le 14 juillet 1971 : liste des personnes arrêtées, jugées et condamnées en mai et juin 1944. — AVCC, Caen, 21 P 475 873. — SHD, Vincennes, GR 16 P 361230 — Arch. Dép. Morbihan, 2 W 15 920. — Centre d’animation historique du pays de Port-Louis (photo). — " Les Martyrs de la citadelle de Port-Louis ", Chroniques Port-Louisiennes, juillet 1995. — Mémorial GenWeb. — Site des Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État civil, Lanvénégen (acte de naissance) ; Port-Louis (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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