Né le 25 novembre 1923 à Berné (Morbihan), fusillé après condamnation à mort le 22 juin 1944 à Port-Louis (Morbihan) ; boulanger ; FTPF-FFI.

Joseph Le Solliec
Joseph Le Solliec
SOURCE :
Centre d’animation historique
du pays de Port-Louis
Sur le mur du Mémorial des fusillés de Port-Louis
Sur le mur du Mémorial des fusillés de Port-Louis
Sur le monument aux morts de Meslan
Sur le monument aux morts de Meslan
Sur la stèle aux FFI de Meslan
Sur la stèle aux FFI de Meslan
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Joseph Le Solliec était le fils de Mathurin Le Solliec et d’Anne Marie Samedy, cultivateurs à Meslan (Morbihan). Célibataire, il était domicilié à Pistiagon en Meslan où il exerçait la profession de boulanger.

Il rejoignit les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) en mars 1944 au sein du 1er Bataillon FTPF, devenu le 4e Bataillon FFI (Forces françaises de l’intérieur) du Morbihan, commandé par Louis Doré [pseudonyme dans la Résistance : commandant Jacques]. Il appartenait à la 3e compagnie commandée par le capitaine Jean.
Il fait partie des nombreux jeunes gens arrêtés le 29 mai 1944 par la police allemande à Berné lors du pardon de Sainte-Anne-des-Bois. Emmené à Guémené (Morbihan) pour contrôle d’identité, il fut relâché, puis à nouveau arrêté le 5 juin 1944 à son domicile et incarcéré à Quimperlé (Finistère) dans la prison dite du Bel Air installée dans l’ancien couvent des Ursulines devenu aujourd’hui le collège Jules Ferry.

Selon les archives allemandes déposées à Arolsen en 1971, il a été condamné à mort le 20 juin 1944 pour activité de franc-tireur par le tribunal militaire allemand de la 265e Division d’infanterie de Quimperlé, en même temps que Jean Coré, Jean Le Coz, Yves Le Jan, Joseph Le Meste, Pierre Morvan et François Mahé. Transférés dans la citadelle de Port-Louis, ils y ont été fusillés le 22 juin 1944.

L’acte de décès numéro 35, dressé en mairie de Port-Louis le 18 juillet 1945, déclare que le corps de Joseph Le Solliec a été retrouvé parmi les soixante-neuf corps découverts le 18 mai 1945 dans les décombres du stand de tir de la citadelle de Port-Louis, et qu’il a été identifié le 14 juin 1945.

Joseph Le Solliec a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribuée à titre posthume en 1972, ainsi que le titre de Combattant volontaire de la Résistance, et la Médaille de la Résistance par décret du 26 février 1974, publié au JO du 29 mars 1974.

Dans le Morbihan, le nom de Joseph Le Solliec est inscrit sur le mur du mémorial des fusillés de la citadelle de Port-Louis.
À Meslan il figure sur le monument aux morts et sur la stèle « aux FFI de Meslan morts pour la France » sous le nom de « Solliec », avec Joseph Lavolé qui connut le même parcours.
Sources

SOURCES : Arolsen-International Center on Nazi Persecution, archives allemandes versées le 14 juillet 1971 : liste des personnes arrêtées, jugées et condamnées en mai et juin 1944. è AVCC, Caen, 21 P 262 828 (dossier « Victime civile ») et AC 21 P 476 824 (dossier « Résistant »). — SHD, Vincennes, GR 16 P 367549. — Arch. Dép. Morbihan, 2 W 15 920, crimes de guerre, et 1840 W 7, fonds ONACVG-56. — Centre d’animation historique du pays de Port-Louis (photo). — René Le Guénic, Les maquisards chez nous en 1944, Gourin-Le Faouët-Guémené, 2013. —" Les Martyrs de la citadelle de Port-Louis ", Chroniques Port-Louisiennes, juillet 1995. — Site des Amis de la Résistance du Morbihan. — État civil, Port-Louis (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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