Né le 9 novembre 1924 à Quimperlé (Finistère), fusillé après condamnation à mort le 22 juin 1944 à Port-Louis (Morbihan) ; tailleur d’habits ; résistant ; FTPF-FFI.

François Mahé
François Mahé
SOURCE :
Centre d’animation historique
du pays de Port-Louis
Sur le mur du Mémorial des fusillés de Port-Louis
Sur le mur du Mémorial des fusillés de Port-Louis
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
François Mahé était le fils de François Louis Mahé, décédé, et d’Yvonne Prat, femme de service. Célibataire il était domicilié chez sa mère à Quimperlé ((Finistère), où il exerçait la profession de tailleur d’habits.

Il rejoignit en mars 1944 les Francs-tireurs et partisans français au sein du groupe FTPF de Scaër (Finistère), et il participa à des réceptions de parachutages au sein d’une équipe du Bureau des opérations aériennes (BOA). Il fut arrêté dans la nuit du 10 au11 juin 1944 au retour d’une mission de ravitaillement du maquis, au lieu-dit Drolou en Scaër (Finistère) avec ses camarades Jean Le Coz et Jean Coré, et fut incarcéré à Quimperlé (Finistère) dans la prison dite du Bel Air installée dans l’ancien couvent des Ursulines devenu aujourd’hui le collège Jules Ferry.

Après la disparition d’un de ses chefs, François Le Daëron, [pseudonyme dans la Résistance : Louis d’Or], condamné par le tribunal militaire de la 265e Division d’Infanterie de Quimperlé et fusillé le 15 juin 1944 à Port-Louis (Morbihan), le groupe FTPF de Scaër commandé par le sous-lieutenant Jean Le Guiff a pris le nom de Bataillon Louis d’Or et a été intégré aux Bataillons de Quimper.

Selon les archives allemandes déposées à Arolsen en 1971, il a été condamné à mort le 20 juin 1944 pour activité de franc-tireur par le tribunal militaire allemand de la 265e Division d’infanterie de Quimperlé, en même temps que Jean Coré, Jean Le Coz, Yves Le Jan, Joseph Le Meste, Joseph Le Solliec et Pierre Morvan. Transférés dans la citadelle de Port-Louis, ils y ont été fusillés le 22 juin 1944.

L’acte de décès numéro 59, dressé en mairie de Port-Louis le 16 août 1945, déclare que le corps de François Mahé a été retrouvé parmi les soixante-neuf corps découverts le 18 mai 1945 dans les décombres du stand de tir de la citadelle de Port-Louis, et qu’il a été identifié le 15 août 1945.

François Mahé a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume en 1955.

Dans le Morbihan, le nom de François Mahé est inscrit sur le mur du Mémorial des fusillés de la citadelle de Port-Louis.
Sources

SOURCES : Arolsen-International Center on Nazi Persecution, archives allemandes versées le 14 juillet 1971 : liste des personnes arrêtées, jugées et condamnées en mai et juin 1944. — AVCC, Caen, 21 P 511 133. — SHD, Vincennes, GR 16 P 383872. — Centre d’animation historique du pays de Port-Louis (photo). — " Les Martyrs de la citadelle de Port-Louis ", Chroniques Port-Louisiennes, juillet 1995. — Mémorial GenWeb. — Site des Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État civil, Quimperlé (acte de naissance) ; Port-Louis (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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