Né le 5 octobre 1924 à Guiscriff (Morbihan), fusillé après condamnation à mort le 22 juin 1944 à Port Louis (Morbihan) ; charron ; résistant ; FTPF-FFI.

Pierre Morvan
Pierre Morvan
SOURCE : Dossier AVCC
Sur le mur du Mémorial des fusillés de Port-Louis
Sur le mur du Mémorial des fusillés de Port-Louis
Sur le monuments aux morts de Guiscriff
Sur le monuments aux morts de Guiscriff
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Pierre Morvan était le fils de François Morvan et de Marie Louise Joséphine Samson, journaliers. Célibataire, il était domicilié chez ses parents à Toul Trincq en Guiscriff (Morbihan), où il exerçait la profession de charron.

En avril 1944, il rejoignit les Francs-tireurs et partisans français au sein du groupe de Scaër (Finistère). Agent de liaison, il fut arrêté le 9 mai 1944 par des soldats allemands à Pont-Priant, alors qu’il se rendait aux Kaolins en Guicriff, porteur d’un message destiné au commandant Fernand, et fut incarcéré à Quimperlé (Finistère) dans la prison dite du Bel Air installée dans l’ancien couvent des Ursulines devenu aujourd’hui le collège Jules Ferry.

Selon les archives allemandes déposées à Arolsen en 1971, il a été condamné à mort le 20 juin 1944 pour activité de franc-tireur par le tribunal militaire allemand de la 265e Division d’infanterie de Quimperlé, en même temps que Jean Coré, Jean Le Coz, Yves Le Jan, Joseph Le Meste, Joseph Le Solliec et François Mahé. Transférés dans la citadelle de Port-Louis, ils y ont été fusillés le 22 juin 1944.

Après la disparition d’un de ses chefs, François Le Daëron, [pseudonyme dans la Résistance : Louis d’Or], condamné par le tribunal militaire de la 265e Division d’Infanterie de Quimperlé et fusillé le 15 juin 1944 à Port-Louis (Morbihan), le groupe FTPF de Scaër commandé par le sous-lieutenant Jean Le Guiff a pris le nom de Bataillon Louis d’Or et a été intégré aux Bataillons de Quimper.

L’acte de décès numéro 22 dressé en mairie de Port-Louis le 11 juillet 1945 déclare que le corps de Pierre Morvan a été retrouvé parmi les soixante-neuf corps découverts le 18 mai 1945 dans les décombres du stand de tir de la citadelle de Port-Louis et que, d’abord recensé comme celui d’un inconnu, il n’a été officiellement identifié que le 23 mai 1946.

Pierre Morvan a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. La Médaille de la Résistance lui a été attribuée à titre posthume par décret du 7 novembre 1958, publié au JO du 3 décembre 1958.

Dans le Morbihan, le nom de Pierre Morvan est inscrit sur le mur du Mémorial des fusillés de la Résistance érigé près de la citadelle de Port-Louis.
Il figure aussi sur le monument aux morts de Guiscriff.
Sources

SOURCES : Arolsen-International Center on Nazi Persecution, archives allemandes versées le 14 juillet 1971 : liste des personnes arrêtées, jugées et condamnées en mai et juin 1944. — AVCC, Caen, 21 P 518 570. — SHD, Vincennes, GR 16 P 432543. — " Les Martyrs de la citadelle de Port-Louis ", Chroniques Port-Louisiennes, juillet 1995. — Mémorial GenWeb. — Site des Amis de la Résistance du Morbihan. — État civil, Port-Louis (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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