Né le 24 décembre 1922 à Lorient (Morbihan), exécuté le 10 juin 1944 à Port-Louis (Morbihan) ; étudiant ; résistant ; Service National Maquis ; réseau Cohors Asturies.

Bertrand Pérennou
Bertrand Pérennou
SOURCE :
Centre d’animation historique
du pays de Port-Louis
Sur le mur du Mémorial des fusillés de Port-Louis
Sur le mur du Mémorial des fusillés de Port-Louis
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Bertrand Pérennou était le fils de Joseph Alexandre Joachim Pérennou, commis à l’Inscription maritime, et de Joséphine Audrin, domiciliés à Lorient (Morbihan) et réfugiés à Pontivy (Morbihan). Célibataire, il était étudiant à Paris à l’École nationale de la France d’Outre-Mer.

Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il fut recruté comme agent de liaison par Maurice Hervieux, professeur au lycée de Pontivy, et responsable du Service National Maquis et action immédiate du réseau Cohors Asturies. Hervé Lamaury, architecte à Pontivy, qui avait remplacé Maurice Hervieux recherché par la Gestapo, chargea Bertrand Pérennou et son camarade Roger Le Cunff, de se rendre au maquis de Crane en Baud (Morbihan), pour évaluer les besoins en vivres et en vêtements de ce maquis. Ils furent arrêtés le 11 avril 1944 et furent emmenés à Pontivy où ils furent brutalement interrogés. Transférés à la prison de Vannes (Morbihan) puis à la citadelle de Port-Louis, Ils y furent exécutés au petit matin du 10 juin 1944 avec le professeur Émile Mazé et quatre jeunes de Guéméné, Jean Feuillet, Jean Martin, Aimé Trébuil et Francis Trébuil, alors que leur départ pour la prison de Vannes leur avait été annoncé la veille.

Le corps mutilé de Bertrand Pérennou fut retrouvé parmi les soixante-neuf corps découverts le 18 mai 1945 dans les décombres du stand de tir de la citadelle de Port-Louis, et identifié le lendemain. Dans un courrier daté du 14 mai 1945 adressé au directeur de l’École nationale de la France d’Outre-Mer, son père écrivait : « Nous sommes depuis [son arrestation] sans nouvelles de lui. Tout fait supposer qu’il a été dirigé sur l’Allemagne. Nous osons espérer qu’il va bientôt nous revenir et que d’ici là ses droits pourront être réservés ».

Bertrand Pérennou a obtenu la mention " Mort pour la France ". Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume en 1956 et la Médaille de la Résistance par décret du 3 février 1960, publié au JO du 28 février 1960.

Son nom est inscrit sur le mur du Mémorial des fusillés de la citadelle de Port-Louis.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Morbihan, 2 W 15 920. — AVCC, Caen, 21 P 658 070. — SHD, Vincennes, GR 16 P 466101. — Centre d’animation historique du pays de Port-Louis (photo). — Ami entends-tu... Journal de la Résistance bretonne, ANACR-56, n° 13, octobre-décembre 1970. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — " Les Martyrs de la citadelle de Port-Louis ", Chroniques Port-Louisiennes, juillet 1995. — René Le Guénic, Les Maquisards chez nous en 1944 et Morbihan, Mémorial de la Résistance, Imprimerie Basse Bretagne, Quéven, 2013. — Mémorial GenWeb. — Site des Amis de la Résistance du Morbihan. — État civil, Lorient (acte de naissance) ; Port-Louis (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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