Né le 1er février 1924 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort en action le 21 juillet 1944 à Vassieux-en-Vercors (Drôme) ; étudiant en théologie, aumônier protestant ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur.

Nécropole Nationale de Vassieux-en-Vercors (Drôme)
Nécropole Nationale de Vassieux-en-Vercors (Drôme)
Photo : Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0
Gédéon, André Sabliet était le fils de Gédéon Sabliet, pasteur, et de Hélène, Marthe, Emma Borel, son épouse.
C’était le troisième enfant d’une fratrie de huit.
La famille habitait à Bourdeaux (Drôme), dont le père était le pasteur.
C’était un ancien routier éclaireur unioniste. Il faisait des études de théologie à Montpellier (Hérault) pour être pasteur. Mais au printemps 1943, la faculté ferma pour éviter aux étudiants d’être enrôlés par le STO. Il fut envoyé à Saint-Laurent-du-Cros (Hautes-Alpes) pour seconder le pasteur, mais il voulait faire quelque chose pour son pays. La visite d’un camarade aumônier au Vercors et la demande du pasteur Atger d’encadrer spirituellement les protestants qui avaient rejoint le maquis du Vercors en grand nombre l’incitèrent à gagner le massif en 1943. Le 24 novembre 1943, avec deux jeunes camarades, il assura la protection du commandant Azur, recherché depuis fin mars 1943, et de Pierre Bouquet, blessé, qui venaient d’échapper à la Gestapo. Ils errèrent trois jours et trois nuits dans la montagne par un froid rigoureux et sous les premières chutes de neige. Les fugitifs purent gagner Bourg-de-Péage (Drôme) où Pierre Bouquet fut hospitalisé sous une fausse identité. Azur se cacha à Romans-sur-Isère (Drôme). André Sabliet monta à Vassieux-en-Vercors (Drôme) le 15 juillet 1944. Il n’aurait pas dû être là car il était affecté à La Chapelle-en-Vercors (Drôme), mais on lui avait demandé d’aller chercher une voiture. Il fut tué le 21 juillet 1944 au cours des combats de Vassieux-en-Vercors.
André Sabliet obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, aumônier des Forces françaises de l’Intérieur.
Il est enterré dans la Nécropole Nationale de Vassieux-en-Vercors,
Son nom figure sur le monument aux morts de Bourdeaux.
Son frère Samuel Sabliet, dit Sami, né quelques mois après lui, fit également partie de la Résistance.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 148682 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 529127 (nc) ; GR 19 P 38/16, p. 77. — Poujol, Protestants dans la France en guerre, page 263.— Chalendon, Les Chrétiens dans la Résistance drômoise, page 98. — Témoignage d’Hélène Sabliet. — Dauphiné Libéré , 21 juillet 1994. — Nodot, L’épopée de Gaston Vincent (SHPF Br85-6), pages 17-18. VB. Lap 229. Veyer 94. Pons 279. — Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb. — Geneanet.

Robert Serre, Jean-Luc Marquer

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