Née le 17 août 1903 à Amelécourt (Moselle annexée), massacrée le 8 juillet 1944 à Droux (Haute-Vienne) ; femme de résistant, victime civile.

PARISOT Marthe [née DIDELOT]
PARISOT Marthe [née DIDELOT]
Crédit photo : Virginie Courtin
Expulsée de Moselle annexée par les Allemands avec sa famille et 87 habitants du village le 15 novembre 1940, Marthe Parisot se réfugia à Saint-Sulpice-Laurière (Haute-Vienne) où son mari était gendarme. Le 7 juin 1944, ce dernier passa au maquis de Grammont à Saint-Sylvestre (Haute-Vienne) avec toute sa brigade. La jeune femme ravitaillait son mari.
Le 6 juillet 1944, les FTPF investissaient Magnac-Laval (Haute-Vienne) dont la caserne était devenue un hôpital militaire allemand. Douze personnes, des notables et des individus accusés de collaboration furent arrêtés et exécutés le soir même.
Une riposte fut organisée sur-le-champ par les Allemands et la Milice.
Le 7 juillet 1944, deux miliciens du 2e bureau firent une descente à la gendarmerie de Saint-Sulpice, et arrêtèrent deux femmes de gendarmes, Mme Parisot et madame Yvonne Mourlon (née Martin). Expédiant les trois jeunes enfants de madame Parisot chez des voisins, les miliciens les emmenèrent à Magnac-Laval où d’autres otages furent raflés par les Allemands et les miliciens. Le lendemain, à 18heures, elle fut emmenée en camion avec 20 autres prisonniers sous la garde de miliciens.
Alors que les otages devaient être transportés à Limoges, le chef milicien Jean Chardenot fit stopper le camion à la Croix-du-Curé à la limite des communes de Magnac-Laval et de Droux, sur le territoire de cette dernière. Seize otages furent exécutés de rafales de mitraillette par le milicien Chardenot, ivre, et ses Francs-Gardes.
Une plaque commémorative apposée 61 rue Betoulle à Saint-Sulpice-Laurière sur la maison où elle avait été arrêtée en compagnie d’Yvonne Martin fut inaugurée le 8 juillet 2012 sur la demande de la propriétaire et à l’initiative de la mairie de Saint-Sulpice-Laurière et du Souvenir Français Comité de Jarnages (Creuse).
Une stèle commémorative fut élevée sur le lieu du massacre, désormais appelé la Croix-des-Martyrs.


Voir Droux, La Croix-des-Martyrs (8 juillet et 10 août 1944)
Sources

SOURCES : ADHV 986W543. — AM-COSOR. — Xavier Laroudie, Un seul châtiment pour les traîtres, Haute-Vienne 1944, épuration et Libération dans la douleur, La Crèche, Geste éditions, 2016, pp. 56-57, 345-349. — Le Lorrain, 14 octobre 1944. — La Montagne, 16 juin 2012.

Philippe Wilmouth, Dominique Tantin, Bernard Pommaret

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