Né le 27 mars 1917 à Buchy (Seine-Inférieure / Seine-Maritime), mort le 21 août 1944 à Fontès (Hérault) ; gendarme ; a rejoint le maquis AS Bir Hakeim (Mourèze, Hérault) ; tué à l’issue d’un combat contre les Allemands.

Maurice Lebaron était le fils de Jules, Arsène, journalier âgé de vingt-neuf ans et de Marie, Armandine Bénard, journalière âgée de vingt-deux ans domiciliés rue aux Juifs à Buchy (Seine-Inférieure). Son père, mobilisé fut tué pendant la Première Guerre mondiale. Maurice Labaron fut déclaré pupille de la nation le 9 juin 1920. Il épousa Geneviève, Marie Boyer le 29 novembre 1941 à Brionne (Eure).
Maurice Lebaron, gendarme de la 16e Légion, était affecté à Montagnac dans le département de l’Hérault.
Le 18 août 1944, le maquis Bir Hakeim dont le quartier général était à Mourèze (Hérault) fut renforcé par cent-vingt gendarmes environ, provenant des brigades héraultaises de Sète, Clermont-l’Hérault, Mèze, Montagnac, Paulhan et du peloton motorisé de Sète. Ils furent répartis entre les deux compagnies de Bir Hakeim cantonnées respectivement à Mourèze et au Rocher des Vierges (commune de Saint-Saturnin-de-Lucian, Hérault).
Bir Hakeim dut, à partir du 20 août, lutter contre les colonnes allemandes (Marschengruppen) qui, après le débarquement allié en Provence le 15 août 1944, faisaient mouvement vers la vallée du Rhône afin d’éviter un encerclement dans le sud-ouest de la France. Le 17 août, Bir Hakeim avait reçu aussi le renfort d’un groupe de Britanniques du SOE (Special Operations Executive) commandé par le major Andrew Croft. Parmi eux, le capitaine Peter Fowler.
François Rouan* alias Montaigne, troisième chef du maquis Bir Hakeim et Croft avaient décidé attaquer les colonnes allemandes de la 11e Panzer qui circulaient sur les routes nationales 9 et 109 en organisant une embuscade à quatre kilomètres de Gignac. Le 21 août, Maurice Lebaron, accompagné par Fowler et François Pradeilles autre gendarme rallié au maquis Bir Hakeim, avait été chargé d’une mission de reconnaissance afin d’évaluer les positions des Allemands. Circulant tous trois sur un side-car, sur la route départementales 174 entre Adissan et Fontès, ils tombèrent sur un fort détachement allemand qui se déplaçait dans la direction opposée. Ils furent tous trois tués après un combat inégal. Blessés, les trois hommes essayèrent malgré tout de s’échapper dans les vignes. Un gendarme et Fowler furent abattus d’une balle dans la tête. L’autre gendarme fut achevé à coups de crosse. Nous ignorons comment périt Lebaron. Son acte de décès fut dressé sur la déclaration de Jean Aliquot, propriétaire à Fontès, "chef des FFI du secteur". Il précise que Maurice Lebaron fut "tué à l’ennemi".
Un monument, à Fontès, sur la route d’Adissan, commémore sa mort ainsi que celle des gendarmes Lebaron et Pradeilles. Il y a l’inscription suivante :
« To the captain Fowler of the British Army gloriously killed for the Rigth and Freedom
August 21th 1944
À la mémoire des gendarmes Pradeilles François et Lebaron Maurice glorieusement tombés pour la patrie et la liberté dans un combat inégal contre les forces allemandes le 21 août 1944 »
Une stèle a également été érigée à l’endroit où fut retrouvé son corps.
Le nom du gendarme Maurice Lebaron figure sur le mémorial du maquis Bir Hakeim à Mourèze (Hérault) où sont gravés les noms de ses membres morts au combat ou exécutés entre septembre 1943 et août 1944. Il est inscrit également sur le monument aux morts de Montagnac.
Sources

SOURCES : Arch. com. Buchy, acte de naissance de Maurice Lebaron et mentions marginales. — Arch. com. Fontès, acte de décès de Maurice Lebaron. — Colonel Andrew Croft, « De Mourèze à Montpellier » in Jean-Claude Richard (dir.), Les Libérations d’août 1944, Le Caylar, Arts et traditions rurales, 2014, pp. 103-113. — René Maruéjol et Aimé Vielzeuf, Le maquis « Bir Hakeim », nouvelle édition revue et augmentée, Genève, Édition de la Crémille, 1972, 251 p. [p. 10, pp. 183-184]. — Jean-Claude Richard, « Le passage des colonnes allemandes dans l’Hérault (20-26 août 1944 », in Jean-Claude Richard (dir.), Les Libérations d’août 1944, Le Caylar, Arts et traditions rurales, 2014, pp. 144-164 [p. 152]. — Site MemorialGenWeb consulté le 28 mars 2017 et le 3 mai 2017.

André Balent

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