Né le 4 juillet 1893 à Bréau-et-Salagosse (Gard), mort le 24 août 1944 à Gignac (Hérault) abattu par les Allemands ; moniteur en maison surveillée à Aniane (Hérault) ; résistant membre du maquis Bir Hakeim (AS)

Monument de Gignac (Hérault) édifié sur le lieu où Ismaël Combarnous et Roger Feschotte furent tués le 24 août 1944 par les Allemands. Plaque.
Monument de Gignac (Hérault) édifié sur le lieu où Ismaël Combarnous et Roger Feschotte furent tués le 24 août 1944 par les Allemands. Plaque.
Cliché : André Balent, 22 avril 2017
Ismaël Combarnous était le fils d’Hippolyte Combarnous et d’Amélie Berger. Il était originaire d’une commune des Cévennes gardoises proche du Vigan. Il épousa Marcelle Giraud. Ayant participé à la Première Guerre mondiale, il reçut la médaille militaire. Il ne figure pas sur le registre matricule de la classe 1913 du département du Gard.
Il s’établit à Aniane (Hérault), à peu de distance des Cévennes, où il travailla comme moniteur au centre d’éducation surveillée implanté dans cette commune.
Combarnous rejoignit le maquis Bir Hakeim (AS) à une date indéterminée. Il intégrait, en juillet-août 1944 la 2e compagnie de cette unité basée au rocher des Deux Vierges. À partir du 17 août, Bir Hakeim, comme tous les maquis languedociens de la bordure méridionale du Massif Central, s’efforçait de ralentir ou stopper (en obtenant leur reddition) les colonnes allemandes qui, évacuant le sud-ouest, s’efforçaient de gagner le sillon rhodanien. Un groupe de Bir Hakeim commandé par Delrieu et Donati étaient postés sur la RN 109 afin de surprendre des éléments de la colonne (Marschgruppe) allemande qui, de Rodez (Aveyron), essayait de gagner Montpellier (Hérault). Ismaël Combarnous fut envoyé avec Marcel Feschotte en reconnaissance à proximité de Gignac, après le pont de Gassac, sur la RD 32 en direction d’Aniane. Ils furent surpris par des Allemands circulant dans des blindés qui venaient en sens inverse. Ils furent abattus.
Dans un premier temps l’acte de décès d’Ismaël Combarnous dressé en mairie de Gignac le 5 août 1944, indiquait à tort « Georges » comme second prénom et qu’il avait été « tué par les Allemands en mission périlleuse ». Le 12 janvier 1946, un jugement du tribunal civil de première instance de Lodève (Hérault) demanda que le second prénom fût remplacé. On lui restitua sa véritable identité en remplaçant « Georges » par « Hippolyte », mais la mention faisant état de on exécution par les Allemands lors d’une « mission périlleuse » fut retranchée de l’énoncé de l’acte de décès.
Ismaël Combarnous fut déclaré « mort pour la France ». Son nom est inscrit (« Combarnoux » (sic), sans prénom) sur le monument mémorial de Mourèze érigé en l’honneur des combattants du maquis Bir Hakeim exécutés, abattus ou morts au combat entre septembre 1943 et août 1944. Il figure également sur le monument aux morts de Gignac (« Combarnous I. ») et sur celui de Clermont-l’Hérault ; sur la stèle commémorative érigée à Gignac, sur le bord de la RD 32, sur le lieu de son exécution. Il est encore inscrit sur sur la stèle érigée à Clermont-l’Hérault, place Jean-Jaurès en l’honneur des résistants de Clermont-l’Hérault tués par l’ennemi, fusillés sommaires ou morts en déportation.
Sources

SOURCES : Arch. com Gignac, acte de décès d’Ismaël Combarnous avec les mentions marginales. — René Maruéjol et Aimé Vielzeuf, Le maquis « Bir Hakeim », préface d’Yves Doumergue, nouvelle édition revue et augmentée, Genève, Édition de la Crémille, 1972, 251 p. [p. 10, pp. 183-184]. — Jean-Claude Richard, « Le passage des colonnes allemandes dans l’Hérault (20-26 août 1944 » in Jean-Claude Richard (dir.), Les Libérations d’août 1944, Le Caylar, Arts et traditions rurales, 2014, pp. 144-164 [p. 152]. — Site MemorialGenWeb consulté le 29 mars 2017.

André Balent

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