Né le 6 juillet 1925 à Châteauponsac (Haute-Vienne), exécuté sommairement le 11 juin 1944 au lieu-dit Le Moyard près du Pont du Vincou, commune de Peyrat-de-Bellac (Haute-Vienne) ; ouvrier ; résistant FTPF.

Sépulture d'Henri Dijoux (Châteauponsac)
Sépulture d’Henri Dijoux (Châteauponsac)
Crédit : Jean-Marie Gabaud
Jean Dijoux était le fils de Martial Dijoux (né le 2 décembre 1892), conducteur de tramway, et de Marie Ducourtieux (née le 5 mars 1901), originaires de Cussac (Haute-Vienne). Son père, ouvrier agricole en 1912 à Oradour-sur-Vayres (Haute-Vienne) fut convoqué en octobre 1913 pour le service militaire et fit sans discontinuité la première guerre mondiale dans plusieurs régiments d’infanterie. Blessé le 20 mai 1915 au Bois d’Ailly (Meuse), décoré de la Croix de guerre, il ne fut démobilisé qu’en juillet 1919, après près de six ans d’absence. Il épousa le 12 juin 1920 à Oradour-sur-Vayres, Marie Ducourtieux, âgée de 19 ans, giletière, domiciliée avec ses parents à Oradour-sur-Vayres. Deux enfants naquirent à Oradour-sur-Vayres, Simone en 1922 et Maurice en 1923. La famille déménagea en janvier 1925 à Châteauponsac (Haute-Vienne) où naquit Jean, Henri en 1925 qui était donc leur troisième enfant. Deux autres enfants naquirent encore, Marcel en 1927 et enfin Renée en 1932. Au recensement de 1936, son père était employé, comme transbordeur par la Compagnie des tramways départementaux de la Haute-Vienne (CDHV). En 1944, Jean Dijoux, âgé de 18 ans, célibataire, était employé comme ouvrier aux Ateliers de Montmorency à Châteauponsac.
Il s’engagea dans la Résistance le 7 juin 1944 au lendemain du débarquement allié en Normandie. Il rejoignit la 2403e compagnie FTPF du lieutenant Brissiaud alias Rolland (basée au Mas de Vaulry dans les Monts de Blond). Il périt lors du combat du 11 juin 1944 du Pont du Vincou, au lieu-dit Le Moyard, commune de Peyrat-de-Bellac (Haute-Vienne) contre une unité de la division Das Reich qui remontait de Limoges vers Poitiers, avant le regroupement général de la division pour son départ vers le front de Normandie. Blessé dans la nuit du 11 au 12, fait prisonnier, il fut achevé par les soldats SS. Il fut inhumé à Châteauponsac.
Il obtint la mention mort pour la France et son nom figure sur le monument aux morts de Châteauponsac ainsi que sur le monument commémoratif de la Résistance dans le jardin d’Orsay à Limoges.
Une stèle commémorative de ce combat est érigée à l’intersection de la N2147 (ex N147) et de la D675.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Haute-Vienne (état civil, registre matricule, recensement 1936) — IR 1208 19624 — Dossier CVR (cvr 9009), ODAC 87 — Le Populaire 27/10/1944 — Bulletin n°95 de l’association des Amis du Musée de la Résistance, 2014 — SHD Caen 21P 120468. — Mémorial Genweb. — Documentation et photographies JM Gabaud — Notes Bernard Pommaret. — État civil de Châteauponsac

Jean-Marie Gabaud, Michel Thébault

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