Né le 11 avril 1921 à Charenton-du-Cher, abattu le 14 juin 1944 à Vadencourt-et-Bohéries (Aisne) ; ouvrier de fabrication ; résistant et capitaine FTPF (2e compagnie).

Fils de Benjamin François Joseph Cavroy et de Marie Marguerite Jeannette Dilly, Marcel Cavroy se maria le 29 mars 1941 avec Gadwige Kootrycwa, née en Pologne et habitant Pont-à-Vendin (Pas-de-Calais), toujours vivante en juin 2016. Son fils, Jean-Claude Cavroy, né le 14 octobre 1942, est décédé à Aix-Noulette (Pas-de-Calais) le 27 septembre 2014.


Marcel Cavroy était domicilié à Harnes (Pas-de-Calais), au 16 de la rue Albert-Demarquette, quand il fut tué le 14 juin 1944 à Bohéries, vers 6 heures du matin.
Il commandait alors la 2e Compagnie FTP depuis août 1943, laquelle devait rejoindre les Ardennes avec d’autres groupes du Pas-de-Calais. Ayant réuni sa compagnie dans le bois d’Havrincourt (Pas-de-Calais), il la dirigea jusque Vadencourt.
Encerclé dans une grange où un groupe s’était réfugié, Marcel Cavroy sortit le premier. Franchissant la route, il fut fauché par le tir d’une mitrailleuse (située devant l’un des actuels monuments commémoratifs) qui s’enraya après la première rafale. Le corps de Marcel Cavroy resta exposé devant les hommes de Vadencourt rassemblés par les SS de 8 heures du matin à midi, en léger contrebas de la grand route. Les témoins semblent unanimes pour mentionner la présence d’un seul corps exposé. L’un deux, nommé Carpentier, se souvint de la place qu’il occupait dans l’alignement des jeunes, le premier en face de la borne-fontaine : il était à côté d’un FTP gisant mort, le ventre ouvert par la rafale qui l’avait tué.
L’acte de décès de Vadencourt, daté du 14 juin à 12 heures, est rédigé ainsi : « Le 14 juin 1944, 6 heures, un individu du sexe masculin dont l’identité n’a pu être établie est décédé au lieu dit le Paradis. Le signalement est le suivant : âge approximatif : 35 ans - taille : 1 mètre 80 centimètres - nez légèrement tordu - cicatrice au menton côté gauche - bague à l’annulaire droit - bague avec œillet à l’auriculaire droit - alliance à l’annulaire gauche - vêtements : un pantalon noir et un pantalon marron - une salopette marron clair - veston noir - chemise gris clair - maillot laine jaune bordé de rouge - chaussettes grises de laine et coton - gros souliers montants ».
L’acte fut complété par une décision du tribunal de première instance de Béthune : « Cavroy Marcel, né le 11 avril 1921 à Charenton-sur-Cher, fils de Benjamin François Joseph et de Dilly Marie Marguerite Jeannette, époux de Dilly Gadwige Kootrycwa, domicilié à Harnes 16 rue Albert Demarquette ».
Le 2e accrochage de Vadencourt se termina par trois tués. Outre Marcel Cavroy, Henri Legroux et le commandant « Jean », il faut ajouter les deux brûlés vifs de la ferme Mulet, Roland Demeester et Charles Roche->193404], ainsi que Jules Oget.

Le 16 novembre 1945, Marcel Cavroy fut reconnu « Mort pour la France » à titre militaire (AC 21 P 40133), en tant que FTPF. Inhumé à Harnes le 1er octobre 1944 après un service religieux, son nom figure sur des stèles à Vadencourt et sur le monument commémoratif de Harnes ; il fut attribué à une rue de cette dernière commune.
Sources

SOURCES. Sites Internet : Mémoire des hommes ; MémorialGenWeb ; site de Vadencourt. — Renseignements de Jean-Pierre Caudron.

Iconographie
ICONOGRAPHIE. Mémorial GenWeb et site de Vadencourt

Frédéric Stévenot

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