Né le 29 décembre 1924 à Béthune (Pas-de-Calais), tué au combat le 14 juin 1944 à Vadencourt-et-Bohéries (Aisne) ; célibataire ; apprenti-électricien ; jociste ; résistant FTPF.

Fils de Jean Lecoeur, ouvrier aux mines, et de Mathilde Degorgne, sans profession, Jacques Lecoeur était domicilié à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), place Francisco Ferrer. Il est l’une des vingt-sept victimes abattues le 14 juin dans la région de Guise.

Au sortir du chemin de Paradis, le groupe réfugié dans une grange prit la route de Vadencourt : Serge Gentien, Jacques Lecœur et Maurice Lenfant réussirent à gagner la pâture du Bosquet-Cardot, mais ils y furent tués. Serge Buquet recula en tirant avec son pistolet-mitrailleur qui s’enraya, alors qu’il arrivait au niveau du pont de chemin de fer. Après avoir tué un Allemand, il s’empara de la mitraillette de celui-ci, qui s’enraya aussi. Il réussit à trouver un caniveau passant sous la ligne de chemin de fer et s’y cacha.
Pendant ce temps, Serge Gentien, père, qui avait vu mourir son fils, fut capturé sur la route à proximité du canal. Les Allemands le firent se retourner pour lui tirer dans le dos. Serge Gentien se retourna brusquement et prit une balle dans la gorge. Inconscient, il bascula dans le contre-fossé du canal. Laissé pour mort, il reprit conscience et remonta se réfugier dans le café Beaudouin.
Ce fut le troisième et dernier accrochage qui se déroula à Vadencourt, et fit trois tués.

« Tué au combat », Jacques Lecoeur fut reconnu le 9 avril 1945 « Mort pour la France » à titre militaire (AC 21 P 72584), en tant que FTPF. Il reçut la croix de guerre 1939-1945 à titre posthume, et fut homologué FFI (GR 16 P 350120). Son nom figure sur les monuments érigés à Vadencourt (plaques et stèle commémorative) et à Vendin-le-Vieil (monument aux morts et plaque commémorative dans l’église Saint-Léger) ; il a été attribué à une rue de cette commune.
Sources

SOURCES. SHD, dossiers adm. des résistants. — Sites Internet : Mémoire des hommes ; MémorialGenWeb ; site de Vadencourt. — Renseignements Jean-Marie Caudron.

Iconographie
ICONOGRAPHIE. Site Internet : Mémorial GenWeb

Frédéric Stévenot

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