Né le 21 février 1921 à Saint-Cyr (Vienne), abattu sommairement le 29 août 1944 à Bondilly, commune de Saint-Cyr (Vienne) ; cultivateur ; victime civile.

Il était le fils de Roger Moine, cultivateur au hameau de Bondilly, commune de Saint-Cyr et de Suzanne Marie, Camille Dubreuil. Célibataire, il exerçait avec son père, sur son exploitation, la profession de cultivateur.
Le vendredi 26 août 1944, quatre gros chênes furent abattus par explosif en travers de la route qui traverse le hameau de Bondilly. Cette action destinée à ralentir la progression des troupes allemandes fut vraisemblablement accomplie pur une unité SAS, sans tenir compte des risques de représailles sur les populations civiles habitant à proximité. Dans la nuit du 29 août 1944 vers1h du matin, une colonne hippomobile et cycliste de soldats allemands remontant vers l’Est, venant de Poitiers par la RD 15, se trouva bloquée par l’abattis d’arbres. Craignant une attaque les soldats allemands se dirigèrent vers le hameau de Bondilly pour perquisitionner et chercher des hommes pour déplacer les troncs abattus.
Madame Josiane Dardillac née Moine a rédigé le 31 décembre 1944 une lettre (site VRID op. cit.) pour informer sa famille des évènements du 29 août 1944 au cours desquels six personnes (son père et ses trois frères ainsi que son oncle Michel Dubois) et l’ouvrier agricole Désiré Berger ont été exécutés par les Allemands. Elle y rapporte que les soldats allemands sont venus en pleine nuit réquisitionner ses frères puis son père ainsi que l’ouvrier agricole Désiré Berger, pour débarrasser la route des arbres tombés, ont fouillé la ferme et menacé les habitants de représailles. Au matin, les habitants du village découvrirent les corps des trois fils Moine et de Désiré Berger exécutés d’une balle dans la tête et de leur père exécuté un peu plus loin.
Jean Moine fut inhumé le 31 août 1944 au cimetière de Saint-Cyr en même temps que les cinq autres villageois exécutés sommairement la même nuit : son père Roger Moine, ses deux frères, Roger et Claude Moine et son oncle Michel Dubois ainsi que l’ouvrier agricole de la ferme, Désiré Berger. Il obtint la mention Mort pour la France. Son nom figure sur le monument commémoratif dressé dans le cimetière communal avec l’inscription : « La commune de Saint-Cyr à ses enfants fusillés par les Allemands dans la nuit du 28 au 29 août 1944 ».
Sources

SOURCES : Mairie de Saint-Cyr (acte de décès) — site Vienne résistance internement déportation les six fusillés de Bondilly : témoignage — Mémorial genweb.

Michel Thébault

Version imprimable