ARNAUD Élie, Félix
Né le 7 janvier 1923 à Lyon (IIe arr., Rhône), exécuté sommairement le 10 juin 1944 à Lissieu (Rhône) ; mécanicien ; résistant FFI.
Élie, Félix Arnaud était le fils de Maurice, Félix Arnaud, tailleur, et de Marthe, Louise Deffaisse. Son père était originaire de Nîmes (Gard) et sa mère de Crest (Drôme). Il avait une sœur et un frère nés en 1914 et 1920 à Lyon (Rhône). Dans les années 1930, la famille Arnaud demeurait 29 rue des Basses Verchères (Lyon, Ve arr.). En 1944, Élie Arnaud était mécanicien, célibataire et demeurait avec ses parents 2 rue des Basses Verchères.
Le 25 mars 1944, la police allemande arrêta Élie Arnaud à Lyon ou dans la région de Bourg (Ain) en tant que membre d’un « groupe de terroristes ». Il fut incarcéré à la prison de Montluc (Lyon).
Le 10 juin 1944, Élie Arnaud et dix-huit autres détenus furent extraits de Montluc. Ils furent conduits à Lissieu (Rhône) dans une camionnette bâchée escortée par quatre voitures transportant des militaires allemands. Vers 8 heures 40, le convoi se gara au bord de la route nationale 6, non loin du hameau du Bois Dieu. Les soldats bloquèrent la circulation sur la route à environ 150 mètres au nord et au sud de la camionnette et ils éloignèrent un témoin. Ils firent descendre les prisonniers du véhicule et les exécutèrent à coups de mitraillettes. Ils laissèrent les cadavres sur place. La camionnette et l’une des voitures repartirent dans la direction de Lyon tandis que les trois autres automobiles se dirigèrent vers Villefranche-sur-Saône (Rhône).
Les gendarmes et la police furent alertés le jour même. Ils découvrirent les dix-neuf corps à environ 13 mètres de la chaussée. Ils étaient allongés perpendiculairement à la route nationale, les pieds dirigés vers la voie, faces contre terre. Les enquêteurs ne trouvèrent aucune pièce d’identité sur eux. Les cadavres furent transportés à l’institut médico-légal de Lyon.
Le corps d’Élie Arnaud fut décrit comme suit par les gendarmes : « Le cadavre N°18, mesure I mètre 64 environ et paraît âgé de 25 ans. Il est de corpulence moyenne, a les cheveux châtain-foncé, la moustache à l’américaine, le visage rond. Il est vêtu d’un blouson en drap bleu-marine, d’une culotte en drap marron à pois blancs, d’une chemise bleue, tricot de corps vert. Il est chaussé de chaussettes marron et de souliers bas en cuir noir, bouts unis. Le pantalon était maintenu par une ceinture en cuir noir avec boucle nickelée. Il a été trouvé porteur d’un mouchoir blanc, encadrement rayures mauves, portant le numéro 277 coton rouge, d’un mouchoir blanc encadrement rayures bleues et mauves. Marque particulière : était amputé d’une partie de la première phalange de l’index de la main gauche ». D’après le rapport du médecin légiste, le corps d’Élie Arnaud portait deux blessures par balles à la tête et au bras droit. Il fut identifié le 19 juin 1944 par son père.
Elie Arnaud fut homologué FFI. Il obtint le titre d’interné résistant. Son nom est gravé sur la plaque commémorative située à Lissieu, en bordure de la route départementale 306 (anciennement route nationale 6).
Voir la monographie du lieu d’exécution
Le 25 mars 1944, la police allemande arrêta Élie Arnaud à Lyon ou dans la région de Bourg (Ain) en tant que membre d’un « groupe de terroristes ». Il fut incarcéré à la prison de Montluc (Lyon).
Le 10 juin 1944, Élie Arnaud et dix-huit autres détenus furent extraits de Montluc. Ils furent conduits à Lissieu (Rhône) dans une camionnette bâchée escortée par quatre voitures transportant des militaires allemands. Vers 8 heures 40, le convoi se gara au bord de la route nationale 6, non loin du hameau du Bois Dieu. Les soldats bloquèrent la circulation sur la route à environ 150 mètres au nord et au sud de la camionnette et ils éloignèrent un témoin. Ils firent descendre les prisonniers du véhicule et les exécutèrent à coups de mitraillettes. Ils laissèrent les cadavres sur place. La camionnette et l’une des voitures repartirent dans la direction de Lyon tandis que les trois autres automobiles se dirigèrent vers Villefranche-sur-Saône (Rhône).
Les gendarmes et la police furent alertés le jour même. Ils découvrirent les dix-neuf corps à environ 13 mètres de la chaussée. Ils étaient allongés perpendiculairement à la route nationale, les pieds dirigés vers la voie, faces contre terre. Les enquêteurs ne trouvèrent aucune pièce d’identité sur eux. Les cadavres furent transportés à l’institut médico-légal de Lyon.
Le corps d’Élie Arnaud fut décrit comme suit par les gendarmes : « Le cadavre N°18, mesure I mètre 64 environ et paraît âgé de 25 ans. Il est de corpulence moyenne, a les cheveux châtain-foncé, la moustache à l’américaine, le visage rond. Il est vêtu d’un blouson en drap bleu-marine, d’une culotte en drap marron à pois blancs, d’une chemise bleue, tricot de corps vert. Il est chaussé de chaussettes marron et de souliers bas en cuir noir, bouts unis. Le pantalon était maintenu par une ceinture en cuir noir avec boucle nickelée. Il a été trouvé porteur d’un mouchoir blanc, encadrement rayures mauves, portant le numéro 277 coton rouge, d’un mouchoir blanc encadrement rayures bleues et mauves. Marque particulière : était amputé d’une partie de la première phalange de l’index de la main gauche ». D’après le rapport du médecin légiste, le corps d’Élie Arnaud portait deux blessures par balles à la tête et au bras droit. Il fut identifié le 19 juin 1944 par son père.
Elie Arnaud fut homologué FFI. Il obtint le titre d’interné résistant. Son nom est gravé sur la plaque commémorative située à Lissieu, en bordure de la route départementale 306 (anciennement route nationale 6).
Voir la monographie du lieu d’exécution
Sources
SOURCES : Arch. Dép. Rhône, 3808W901, 3460W4, 3335W22, 3335W8, 6MP718, 6MP669. — Arch. Dép. Drôme, acte de naissance de Marthe Louise Deffaisse. — SHD, Vincennes, inventaire de la sous-série 16P. — Mémorial Genweb.
Jean-Sébastien Chorin
