Né le 29 octobre 1903 à Veyrac (Haute-Vienne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; coiffeur, débitant ; victime civile.

Café - Coiffeur Lucien Morliéras, Oradour-sur-Glane
Café - Coiffeur Lucien Morliéras, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Café - Coiffeur Lucien Morliéras, Oradour-sur-Glane
Café - Coiffeur Lucien Morliéras, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Café - Coiffeur Lucien Morliéras, Oradour-sur-Glane
Café - Coiffeur Lucien Morliéras, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Café - Coiffeur Lucien Morliéras, Oradour-sur-Glane
Café - Coiffeur Lucien Morliéras, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Café - Coiffeur Lucien Morliéras, Oradour-sur-Glane
Café - Coiffeur Lucien Morliéras, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
plaque famille Senon - Morliéras, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque famille Senon - Morliéras, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Lucien Morliéras était le fils de Pierre (né le 29 août 1866, à Oradour-sur-Glane et décédé avant 1946), cultivateur, et de son épouse Catherine née Foussat (née le 29 avril 1871, à Saint-Jouvent), ménagère. Ses parents s’étaient mariés le 4 avril 1891 à Veyrac.
Il était le cadet d’une fratrie de trois enfants, Léonard Léon (né le 23 juillet 1892, à Oradour-sur-Glane) époux d’Agnès Jeanne Masneuf, Louis (né le 28 décembre 1895, à Veyrac).
Le 29 juillet 1922 à Veyrac, il épousa Catherine Senon (née le 15 septembre 1898, à Oradour-sur-Glane), cultivateur, fille de François Senon et de son épouse Marguerite Catherine Dupuy, époux en secondes noces d’Anna Durand, sœur de Martial époux de Catherine Chapelle, parents de Marie Marguerite – dite Camille. De cette union naquit une fille, Irène Denise (née le 15 mai 1927 à Oradour-sur-Glane).
Gravement blessé lors de son service militaire dans un accident de camion, il garda de lourdes séquelles à la colonne vertébrale le contraignant à porter en permanence un corset métallique (cette circonstance fit que Lucien Morliéras fut, au lendemain du 10 juin 1944, une des rares victimes masculines à pouvoir être clairement identifié). Réformé, il ne fut pas mobilisé lors de la campagne de 1939 – 1940.
Il était le cousin de Marie Léon René Auguste Foussat.
Il était domicilié avec sa famille au Bourg d’Oradour-sur-Glane, où il tenait avec son épouse un commerce, à la fois café « le café du Chêne », échoppe de coiffeur et un magasin de bonneterie tenu par son épouse, aidée de leur fille Irène. En 1944, ils employaient un jeune alsacien réfugié, comme ouvrier coiffeur, Joseph Bergmann.
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé avec son beau-père, son beau-frère, son cousin et une partie de sa famille dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés, le corps de son cousin fut identifié. Son épouse, sa fille, sa belle-mère, une partie de sa famille furent brûlées dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Il fait partie des 52 corps identifiés pour lequel un acte de décès put être établi.
Lucien Morliéras obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Sa mère, sera une habitante du village provisoire, elle décède le 7 août 1951 à Veyrac.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre militaire. — Témoignage de Camille Senon, Centre de Mémoire d’Oradour-sur-Glane.

Michel Thébault, Isabel Val Viga

Version imprimable