Né le 11 novembre 1895 à Pondensac (Gironde), mort en action le 25 août 1944 à Fontvannes (Aube) ; commerçant ; résistant FTPF-FFI.

Bernard Dulou
Bernard Dulou
MémorialGenWeb
Stèle commémorative à Fontvannes (Aube)
Stèle commémorative à Fontvannes (Aube)
Crédit : Bernard Dulou
Crédit : Bernard Dulou
Fils de Pierre Dulou (né le 12 septembre 1863 en Gironde, décédé le 2 décembre 1942 à Sainte-Savine, Aube) et de Jeanne Descoubes (née le 11 mars 1875 à Podensac, décédée le 23 décembre 1968 à Sainte-Savine), il se distingua au cours de la Grande Guerre. Caporal au 126ème régiment d’infanterie, il fut blessé le 17 avril 1917 au Mont-Haut et mis au repos à Vaudeurs (Yonne) dans le camp de formation des recrues de la classe 1919. Il repartit en opération jusqu’à l’armistice de 1918 dans le 3ème Zouave. Il reçut la Médaille militaire, la Croix de guerre 1914 1918, la Médaille de la Victoire, la Croix de la Grande Guerre dite médaille du Poilu et la Croix de la bataille de Verdun.
À Vaudeurs, il avait rencontré sa future épouse, Adrienne Brigeois, (née le 4 juillet 1894 à Vaudeurs, Yonne, décédée en juillet 1983 à Ervy-le-Chatel, Aube), fille du boulanger du village. Il l’épousa le 4 décembre 1919 à Vaudeurs, et de leur union naquit un fils unique, Renaud Henri Dulou (né le 15 octobre 1923 à Sainte-Savine, Aube, décédé le 16 juin 2013 à Vendeuvre-sur-Barse, Aube).
A la fin de la Première Guerre mondiale, il rejoignit Bordeaux avec son épouse où il exerça la profession de boucher aux Halles de cette ville. Puis ils revinrent à Sainte-Savine. En 1926, les parents de Bernard Dulou lui achetèrent l’épicerie située 45 Avenue Gallieni et il s’y installa avec sa famille.
Il fut mobilisé le 27 aout 1939 à la Station magasin de Chatres (Aube), 8ème section de C.O.A. puis dirigé vers le dépôt de Dijon pour être renvoyé dans ses foyers le 28 mai 1940 au grade définitif de caporal-chef.
À Sainte-Savine, son épicerie devint une boite aux lettres de la Résistance et permettait le ravitaillement de ses membres. Entré dans les FFI le 5 janvier 1944 au poste de commandement de la compagnie Des Glières (Groupe Gaston), il participa à de nombreuses actions de sabotage contre les voies ferrées et les objectifs militaires allemands de la région troyenne et à la défense des maquis de la Lisière des Bois et de Saint-Mards-en-Othe, à la tête d’une section (Adjudant-chef) où il fut blessé à l’épaule. Il fut nommé lieutenant à la tête de la compagnie Liberté-FTPF qu’il conduisit à l’action jusqu’au combat de Fontvannes où il trouva la mort le 25 aout 1944 sous le pseudonyme de Cassoulet.
Il fut cité à l’ordre de la division à titre posthume et reçu la croix de guerre 1939-1945 avec étoile d’argent. Homologation du 9 mars 1946 pour prendre rang au 1er aout 1944 dans le grade de sous-lieutenant FFI. La mention « Mort pour la France » lui fut attribuée le 1er mai 1947.
Il est enterré dans le tombeau familial au cimetière de Sainte-Savine avec ses parents et son épouse.
Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts au centre du cimetière de Sainte-Savine, sur une stèle commémorative au village de Fontvannes située sur la route de Macey. Les villes de Fontvannes et de Sainte-Savine ont donné son nom à une rue pour la première, à une rue, un rond-point et un arrêt de bus pour la seconde. Une cérémonie annuelle perpétue sa mémoire à Fontvannes.
Voir Fontvannes
Sources

SOURCES : Informations et documents communiqués en avril 2017 par son petit-fils, Bernard Dulou, docteur en sciences, colonel (H) , officier dans l’ordre national du mérite. — Fiche Mémoires des Hommes, secrétariat général pour l’administration du ministère de la Défense. — MémorialGenWeb. — En attente du dossier du SHD-AVCC de Caen AC 21 P 176433.

Dominique Tantin

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