Né le 20 septembre 1918 à Kalisz (Pologne), exécuté sommairement le 13 juillet 1944 à Orcines (Puy-de-Dôme) ; instituteur ; résistant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) en Haute-Loire.

Jacques Helfont était le fils de Ejzyk, brocanteur et de Fella Bercker. Il était célibataire.
Avant la guerre, il habitait avec ses parents à Lunéville (Meurthe-et-Moselle). Son père obtint la nationalité française le 25 juillet 1929. Lors de l’invasion de 1940, la famille vint habiter en tant que réfugiés juifs au Puy-en-Velay (Haute-Loire), 9 rue Saulnerie-Vieille. Ayant obtenu deux baccalauréats, Jacques Helfont devint instituteur. Il fit son service militaire au 5e corps d’infanterie à Maison-Laffitte de 1939 à novembre 1941. Démobilisé, il travailla dans une scierie, au Puy-en-Velay. Il s’engagea dans la Résistance en octobre 1943 avec son frère Simon et fit partie des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) au groupe "Alain", commandé par le capitaine Lucien Rongier, à partir du 1er juin 1944.
Le 2 juin 1944, un bataillon allemand venant de Mende se dirigea sur Saint-Chély-d’Apcher, Le Malzieu et Paulhac-en-Margeride (Lozère). Le 7, Jacques Helfont faisait partie d’un groupe de maquisard venant du Puy et devant rallier Rossignol, commune de Saint-Jean-Lachalm (Haute-Loire), où le maquis était cantonné. Le groupe fut encerclé par une colonne allemande venant du Puy et renforcée de miliciens. Jacques Helfont fut arrêté avec son frère Simon en compagnie de deux autres résistants, Adolphe Chanut* et Alfred Lewkoviez*. Il fut incarcéré à la prison Romeuf, au Puy-en-Velay, du 7 au 18 juin 1944 et transféré à la prison militaire allemande du 92, à Clermont-Ferrand le 18 juin. Il fut extrait de sa cellule le 13 juillet sur l’initiative du milicien Jean-Paul Filliol et conduit avec 23 autres prisonniers dont son frère, à la carrière abandonnée de Triouleyre, près du hameau de La Baraque, à Orcines où ils furent fusillés à la mitraillette aux environs de 12h00. Déclaré inconnu il fut inhumé au cimetière d’Orcines. Il fut identifié par son père et reconnu par jugement du tribunal civil de première instance de Clermont-Ferrand le 28 septembre 1944.
Il obtint la mention "Mort pour la France" le 9 septembre 1972 ainsi que le titre d’"Interné politique", homologué FFI du 1er au 7 juin 1944.
Son nom figure sur la plaque commémorative du hall de la mairie, au Puy-en-Velay, sur la stèle commémorative, à Saint-Jean-Lachalm (Haute-Loire), sur la plaque commémorative Israélite 1939-1945 et sur le monument aux morts, à Lunéville (Meurthe-et-Moselle) ainsi que sur le monument commémoratif aux résistants, à Orcines (Puy-de-Dôme).
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 288728, dossier résistant Jacques Helfont (nc). — AVCC Caen, AC 21 P 354332, dossier Jacques Helfont (nc). — Marcel Coste, Orcines et la guerre 1939 – 1945.— Mémorial Genweb.— David Diamant, Combattants, héros, martyrs de la Résistance, Paris, éditions Renouveau, 1984, p. 214-215.

Jean-Louis Ponnavoy

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