Né le 10 janvier 1921 à la Chapelle-Caro (Morbihan), fusillé après condamnation à mort le 23 mai 1944 à Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan) ; commis boucher ; FFI.

<i>Le Nouvelliste du Morbihan</i>, 17 juin 1944
Le Nouvelliste du Morbihan, 17 juin 1944
Sur le monument des fusillés</br>du Fort Penthièvre
Sur le monument des fusillés
du Fort Penthièvre
Sur le monument aux morts</br> de La Chapelle-Caro
Sur le monument aux morts
de La Chapelle-Caro
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Alphonse Jolivet était le fils de Jean Marie Armel Jolivet, cultivateur, et de Anne Toussaint Guého, domiciliés à Trouslin en La Chapelle-Caro (Morbihan). Célibataire, il était domicilié à La Chapelle-Caro où il exerçait la profession de commis boucher.

Le sergent Alphonse Jolivet faisait partie du groupe des Forces françaises de l’intérieur (FFI) qui, se rendant sur un lieu de parachutage proche de Quily (Morbihan) au cours de la nuit du 8 au 9 mai 1944, tomba dans une embuscade tendue à la suite d’une trahison. Alphonse Jolivet fut arrêté, tandis qu’Alexandre Caillot, Gabriel Caillot et Henri Le Gal parvinrent à s’échapper, et furent arrêtés le lendemain à leur domicile. Alphonse Jolivet fut condamné à mort avec ses trois camarades pour détention d’armes et actes de franc-tireur par le tribunal spécial siégeant au Fort Penthièvre, commune de Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan). Ils furent fusillés en mai 1944.

Un jugement du tribunal civil de Lorient replié à Vannes, daté du 10 octobre 1944 et transcrit en mairie de La Chapelle-Caro le 6 décembre 1944, déclare qu’Alphonse Jolivet a été fusillé au Fort-Penthièvre en Saint-Pierre-Quiberon le 19 mai 1944 à 8 heures 22 en vertu d’un jugement du tribunal militaire allemand, que la mort a été constatée par un médecin allemand du service de santé et que cette exécution a été annoncée par le président du tribunal allemand par une lettre adressée au préfet du Morbihan le le 11 juillet 1944.

La condamnation à mort d’Alphonse Jolivet et son exécution ont fait l’objet d’un « Avis » publié dans Le Nouvelliste du Morbihan du 17 juin 1944 :
« AVIS
Après jugement des tribunaux de guerre allemands, les membres dont les noms suivent, appartenant à des groupements de résistance du département du Morbihan, ont été condamnés à mort pour détention d’armes interdites et actes de francs-tireurs :
1° Jolivet Alphonse, garçon-boucher à La Chapelle, né le 10-1-21, à La Chapelle ;
2° Le Gal Henri, ouvrier à La Chapelle, né le 7-5-18, à La Chapelle-Coudray ;
3° Caillot Gabriel, plâtrier à Quimperlé, né le 20-10-11, à Quily ;
4° Caillot Alexandre, facteur à Quily, né le 11-11-18, à Quily ;
5° Durox André, valet de ferme au Boissy, né le 5-1-24, au Boissy ;
6° Tréhin Jean, forestier à Locmaria en Landévant, né le 6-2-13, à Pluvigner ;
7° Gauthier Joseph, couvreur à Mohon, né le 19-7-14, à Bréhan-Loudéac ;
8° Hervé Pierre, valet de ferme à Mohon, né le 7-3-22, à Paris.
La condamnation a été exécutée par fusillade les 19 et 23 mai 1944 »

Alphonse Jolivet a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Dans le Morbihan, le nom d’Alphonse Jolivet, orthographié « Jollivet », est inscrit sur le monument des fusillés du Fort Penthièvre en Saint-Pierre-Quiberon.
Il figure aussi sur le monument aux morts de La Chapelle-Caro.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 60 027. — SHD, Vincennes, GR 16 P 310343. — Arch. Dép. Morbihan, 2 W 11308, exécutés par les Allemands. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — Mémorial GenWeb. — État civil, La Chapelle-Caro-Val d’Oust (acte de naissance et transcription du jugement déclaratif de décès du tribunal civil de Lorient replié à Vannes).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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