Né le 24 février 1921 à Lorient (Morbihan), exécuté le 13 juillet 1944 au Fort Penthièvre, commune de Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan) ; manœuvreé ; FFI.

Dans le cimetière de Locminé
Dans le cimetière de Locminé
Sur le monument des fusillés</br>du Fort Penthièvre
Sur le monument des fusillés
du Fort Penthièvre
Sur la plaque commémorative</br>apposée à l'entrée de la crypte</br>du Fort Penthièvre
Sur la plaque commémorative
apposée à l’entrée de la crypte
du Fort Penthièvre
Sur le monument de Porh-Le Gal en Moréac
Sur le monument de Porh-Le Gal en Moréac
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Yves Le Brazidec était le fils de Joseph Marie Le Brazidec, sans profession, et de Mélanie Anne Marie Conan. Il avait épousé à Levallois-Perret le 29 juin 1943 Denise Anne Marie Busson, et le couple était domicilié à Locminé (Morbihan), où Yves Le Brazidec exerçait la profession de manœuvre.

Il rejoignit les Forces françaises de l’intérieur (FFI) au sein de la 17e compagnie de l’Armée secrète (AS), dite Compagnie de Locminé, commandée par Jean Milès, intégrée au 4e Bataillon FFI du Morbihan (AS, FTPF) commandé par Jean Rucard. À la suite des obsèques de Jean Annic, commerçant qui ravitaillait le maquis et qui fut tué par une patrouille allemande, célébrées le 2 juillet 1944 en présence de nombreux jeunes résistants, des miliciens bretons rassemblèrent tous les hommes de Locminé de 16 à 60 ans. Après vérification d’identité, trente-cinq d’entre eux furent arrêtés, dont Yves Le Brazidec. Détenu à l’école des filles de Locminé où siégeait le SD (Sicherheitsdienst-Service de sûreté de la SS), puis à la prison de Vannes (Morbihan), il fit partie des cinquante détenus conduits le 12 juillet 1944 au Fort Penthièvre, commune de saint-Pierre-Quiberon (Morbihan), et exécutés le lendemain, deux par deux, les mains liées, après avoir été horriblement torturés.

L’acte de décès dressé à l’état civil de Saint-Pierre-Quiberon le 8 juin 1945 fait état de la découverte de son corps le 16 mai 1945, « fusillé au fort Penthièvre en Saint-Pierre-Quiberon, le décès paraissant remonter au 13 juillet 1944 ».

Yves Le Brazidec a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FF. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume, ainsi que le titre de Combattant volontaire de la Résistance en 1957.

Dans le Morbihan, le nom d’Yves Le Brazidec est inscrit à Saint-Pierre-Quiberon sur le monument commémoratif du Fort Penthièvre et sur la plaque apposée à l’entrée du tunnel où les corps des suppliciés du 13 juillet 1944 ont été emmurés.
À Locminé, dont vingt-cinq habitants furent exécutés au Fort Penthièvre, il figure sur le monument aux morts et sur le monument érigé dans le cimetière communal où il est inhumé, « à la mémoire des enfants de Locminé martyrs de la Résistance ».
À Moréac, il figure sur la plaque dédiée à la « Cie de Locminé (17e Cie d’AS) » du monument de Porh-Le Gal.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 71 375. — SHD, Vincennes, GR 16 P 347726. — Arch. Dép., Morbihan, 1840 W 6, fonds ONACVG-56. — Ami entends-tu… Bulletin de liaison et d’information de l’ANACR, numéro 155, 3e trimestre 2011. — Jean-Étienne Picaut, " Un troisième tome sur Locminé ", Le Télégramme, 5 décembre 2012. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. Jean-Étienne Picaut, Locminé - La Maillette entre tourmente et espoir, tome 3, Histoire et Images, Livre éditions, 2012. — Mémorial GenWeb. — Site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État civil, Lorient (acte de naissance) ; Saint-Pierre-Quiberon (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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