LE GAL Henri, Louis, Marie

Henri Le Gal était le fils de Léon Marie Le Gal et de Marie Joseph Ayoul, cultivateurs au Coudraye en La Chapelle (La Chapelle-Caro, Morbihan). Il avait épousé Marguerite Marie Thétiot le 14 avril 1940 à Saint-Abraham, et le couple, qui avait un enfant, était domicilié à La Chapelle-Caro, où Henri Le Gal exerçait la profession d’ouvrier de scierie.

Il rejoignit les Forces françaises de l’intérieur au sein du 8e bataillon FFI (ORA) du Morbihan, commandé par Eugène Caro [pseudonyme dans la Résistance : commandant Eugène]. Dans la nuit du 8 au 9 mai 1944, alors que son groupe se rendait sur un lieu de parachutage proche de Quily (Morbihan), Henri Le Gal parvint à échapper à une embuscade tendue à la suite d’une trahison. Il fut cependant arrêté le lendemain à son domicile à La Chapelle (La Chapelle-Caro, Morbihan).
Il fut condamné à mort par le tribunal spécial qui siégeait au Fort Penthièvre, commune de Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan), avec Alexandre Caillot, Gabriel Caillot et Alphonse Jolivet qui avaient été arrêtés dans les mêmes circonstances. Tous les quatre furent condamnés pour détention d’armes et actes de franc-tireur. Ils furent fusillés en mai 1944.

Un jugement du tribunal civil de Lorient replié à Vannes, daté du 10 octobre 1944 et transcrit en mairie de La Chapelle-Caro le 6 décembre 1944, déclare qu’Henri Le Gal a été fusillé au Fort-Penthièvre en Saint-Pierre-Quiberon le 19 mai 1944 à 8 heures 22 en vertu d’un jugement du tribunal militaire allemand, que la mort a été constatée par un médecin allemand du service de santé et que cette exécution a été annoncée par le président du tribunal allemand par une lettre adressée au préfet du Morbihan le 11 juillet 1944.

Sa condamnation à mort et son exécution ont fait l’objet d’un « Avis » publié dans Le Nouvelliste du Morbihan du 17 juin 1944 :

« AVIS

Après jugement des tribunaux de guerre allemands, les membres dont les noms suivent, appartenant à des groupements de résistance du département du Morbihan, ont été condamnés à mort pour détention d’armes interdites et actes de francs-tireurs :

1° Jolivet Alphonse, garçon-boucher à La Chapelle, né le 10-1-21, à La Chapelle ;

2° Le Gal Henri, ouvrier à La Chapelle, né le 7-5-18, à La Chapelle-Coudray ;

3° Caillot Gabriel, plâtrier à Quimperlé, né le 20-10-11, à Quily ;

4° Caillot Alexandre, facteur à Quily, né le 11-11-18, à Quily ;

5° Durox André, valet de ferme au Boissy, né le 5-1-24, au Boissy ;

6° Tréhin Jean, forestier à Locmaria en Landévant, né le 6-2-13, à Pluvigner ;

7° Gauthier Joseph, couvreur à Mohon, né le 19-7-14, à Bréhan-Loudéac ;

8° Hervé Pierre, valet de ferme à Mohon, né le 7-3-22, à Paris.

La condamnation a été exécutée par fusillade les 19 et 23 mai 1944 ».

Henri Le Gal a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre d’Interné-résistant et de Combattant volontaire de la Résistance lui a été attribué à titre posthume en 1953.

À Saint-Pierre-Quiberon, son nom est inscrit sur le monument commémoratif du Fort Penthièvre.
Il figure aussi sur le monument aux morts de La Chapelle Caro.