Né le 29 novembre 1898 à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), exécuté le 13 juillet 1944 à Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan) ; garagiste ; FTPF-FFI.

Jacques Lenormand
Jacques Lenormand
SOURCE :
Centre d’animation historique
du pays de Port-Louis
Dans le cimetière de Locminé
Dans le cimetière de Locminé
Sur le monument des fusillés du Fort-Penthièvre
Sur le monument des fusillés du Fort-Penthièvre
Sur la plaque commémorative</br>apposée à l'entrée de la crypte</br>du Fort-Penthièvre
Sur la plaque commémorative
apposée à l’entrée de la crypte
du Fort-Penthièvre
Sur le monument de Porh-Le Gal en Moréac
Sur le monument de Porh-Le Gal en Moréac
Sur le monument aux morts de Port-Louis
Sur le monument aux morts de Port-Louis
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Jacques Lenormand était le fils de Paul Louis Lenormand, employé de commerce, et de Cécile Eugénie Saupin, couturière. Le 23 février 1932, il avait épousé à Paris (VIe arr.) Anne Louise Marie Marchand. Le couple était domicilié à Port-Louis où Jacques Lenormand exerçait la profession de garagiste.

Réfugié à Locminé en raison des bombardements alliés sur le secteur de Lorient/Port-Louis, il rejoignit les Forces françaises de l’intérieur au sein de la 17e compagnie (dite compagnie de Locminé) du 1er Bataillon FFI (Armée secrète) du Morbihan, qui a été intégrée au 4e Bataillon FFI, ex-Bataillon FTPF, commandé par Jean Rucard.
À la suite des obsèques de Jean Annic, commerçant qui ravitaillait le maquis et qui fut tué par une patrouille allemande, célébrées le 2 juillet 1944 en présence de nombreux jeunes résistants, des miliciens bretons rassemblèrent tous les hommes de Locminé de 16 à 60 ans. Après vérification d’identité, trente-cinq d’entre eux furent arrêtés, dont Jacques Lenormand. Détenu à l’école des filles de Locminé où siégeait le SD (Sicherheitsdienst-Service de sûreté de la SS), puis à la prison de Vannes (Morbihan), il fit partie des cinquante détenus conduits le 12 juillet 1944 au Fort Penthièvre, commune de Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan), et exécutés le lendemain, deux par deux, les mains liées, après avoir été horriblement torturés.

L’acte de décès numéro 71, dressé à l’état civil de Saint-Pierre-Quiberon le 23 juin 1945 et transcrit sous le numéro 108 à l’état civil de Port-Louis le 24 novembre 1971, fait état de la découverte du corps de Jacques Lenormand le 16 mai 1945, « fusillé au Fort Penthièvre en Saint-Pierre-Quiberon, le décès paraissant remonter au 13 juillet 1944 ». ll a été identifié en présence de sa sœur par le capitaine Marcel Jégo, aumonier au 4e RIA

Jacques Lenormand a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI avec le grade de sergent. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume ainsi que la Croix de guerre avec étoile de vermeil, et il a été cité à l’ordre du corps d’Armée n° 697.

Dans le Morbihan, le nom de Jacques Lenormand est inscrit à Saint-Pierre-Quiberon sur le monument commémoratif du Fort Penthièvre et sur la plaque apposée à l’entrée du tunnel où les corps des suppliciés du 13 juillet 1944 avaient été emmurés.
À Port-Louis, il est gravé sous l’orthographe « Le Normand » sur la plaque du monument aux morts communal, dédiée « À la mémoire des victimes de la guerre 1939-1945 morts au champ d’honneur pour la Patrie ».
À Locminé, il est inscrit sur le monument aux morts et sur le monument érigé dans le cimetière communal « à la mémoire des enfants de Locminé martyrs de la Résistance ».
À Moréac, il figure sous l’orthographe « Le Normand » sur la plaque dédiée à la « Cie de Locminé (17e Cie d’AS) » du monument de Porh-Le Gal.
Sources

SOURCES : SHD, Vincennes, GR 16 P 362621. — Soizick Le Pautremat, « Les résistants port-louisiens fusillés. Jacques Lenormand , et " De Landaul à Penthièvre. Itinéraire de trois résistants port-louisiens fusillés ", Chroniques port-louisiennes, Centre d’animation historique du pays de Port-Louis, hors-série n° 26, avril 2021 et n° 26bis, mars 2022. — Mémorial GenWeb. — Site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État civil, Nantes (acte de naissance) ; Saint-Pierre-Quiberon (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

Version imprimable