Né le 18 juillet 1924 à Vannes (Morbihan), mort au combat le 28 juin 1944 à Brandivy (Morbihan) ; rédacteur à la préfecture de Vannes ; réseau Cohors Asturies-FFC ; FFI.

Sur la stèle de La Forêt-Purgatoire en Brandivy
Sur la stèle de La Forêt-Purgatoire en Brandivy
Sur le plateau de la Garenne à Vannes
Sur le plateau de la Garenne à Vannes
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Lucien Penpénic était le fils de Bertrand Pierre Marie Penpénic et de Marie Anne Perrine Le Thiec, époux décédés. Célibataire, il était domicilié à Vannes (Morbihan) où il exerçait la profession de rédacteur à la préfecture.

Membre du réseau Cohors Asturies de la France combattante, il rejoignit les Forces françaises de l’intérieur au sein du 1er Bataillon FFI (AS) du Morbihan, commandé par Raymond Le Vigouroux [pseudonyme dans la Résistance : commandant Hervé]. Fin juin 1944, sa compagnie dirigée par le capitaine Henri Le Frapper, [Gauthier] participa aux opérations de harcèlement des déplacements allemands dans le secteur de Pluvigner-Brandivy (Morbihan). Deux soldats allemands capturés par les FFI dans les bois au lieu-dit Les Sept trous et interrogés par Lucien Penpénic qui parlait l’allemand révélèrent l’imminence d’un assaut par plusieurs centaines de soldats allemands et de cosaques. Pour échapper à l’encerclement, le capitaine Le Frapper [Gauthier] envoya trois camions vers le sud pour faire croire aux Allemands que les maquisards décrochaient en direction de Grand-Champ, tandis qu’il faisait remonter le gros de la compagnie vers Plumelin au nord. La diversion réussit, mais les camions, après avoir effectué leur mission, filèrent vers Grand-Champ au lieu de prendre la direction de Pluvigner. À proximité du carrefour de La Forêt-Le Purgatoire en Brandivy (Morbihan), les trois camions furent stoppés par un barrage constitué d’arbres abattus en travers de la route. Les FFI engagèrent le combat face à des soldats allemands et russes en grand nombre : cinq d’entre eux, Lucien Penpénic, Louis Roperch, Jean Rouxel, Paul Spégagne et Marcel Sthilé furent tués au combat ou achevés après avoir été blessés. Jean Jarno fut tué une heure plus tard au Rhunio, lieu-dit situé à Brandivy aux confins de la commune de Grand-Champ.
Lors de ses obsèques à Vannes le 4 juillet 1944, l’église Saint Patern fut cernée par des soldats allemands qui arrêtèrent une trentaine de personnes. Le préfet Constant protesta auprès du feldkommandant et obtint la libération rapide de presque tous les otages. Cependant deux jeunes gens de Vannes, Léon Le Bihan et Jules Penpénic, restèrent en détention et ont été fusillés le 13 juillet 1944 au fort Penthièvre à Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan).

Lucien Penpénic a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué sous-lieutenant chargé de mission de 3e classe. La carte de Combattant volontaire de la Résistance lui a été attribuée à titre posthume en 1953, ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 23 juillet 1965, publié au JO du 14 août 1965.

Dans le Morbihan, le nom de Lucien Penpénic est inscrit sur la stèle érigée sur le bord de la D116 à La Forêt-Purgatoire en Brandivy et sur la stèle « 1939-1945 - Morts pour la France » érigée sur le plateau de la Garenne à Vannes.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 127 209 — Arch. Dép., Morbihan, 1840 W 9, fonds ONACVG-56. — Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — Mémorial GenWeb — Site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. État civil, Vannes (acte de naissance) ; Brandivy (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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