Né le 17 mai 1912 à Rennes (Ille-et-Vilaine), mort au combat le 28 juin 1944 à Plumelec (Morbihan) ; FFL-SAS.

Auguste Chilou
Auguste Chilou
SOURCE  : Site FFL-SAS
Sur la mémorial SAS de Plumelec
Sur la mémorial SAS de Plumelec
Sur le monument aux morts de Plumelec
Sur le monument aux morts de Plumelec
Le mémorial international des SAS</br> à Sennecey-le-Grand
Le mémorial international des SAS
à Sennecey-le-Grand
SOURCE : Site 22sas12.over-blog.com
Auguste Chilou était le fils de Jean Marie Mathurin Chilou, journalier, et de Marguerite Marie Posny. Domicilié à Rennes (Ille-et-Vilaine), Il avait épousé Henriette Noémie Françoise Boiliveau à Rennes le 14 avril 1939 et était père de trois enfants.

Évadé de France par l’Espagne, Auguste Chilou rejoignit la Grande-Bretagne et s’engagea dans les Forces françaises libres (FFL) en décembre 1942
Il fut intégré aux Forces aériennes française libres (FAFL) sous le matricule 35135. Breveté à Ringway en février 1943, il fut affecté au 2e régiment de chasseurs parachutistes (2e RCP) ou 4e SASd (Spacial Air Service) du commandant Bourgoin, qui fut parachuté en Bretagne à partir du 6 juin 1944. La mission des SAS était de saboter les voies de communication et de rassembler, équiper, former, encadrer les maquis bretons, avec pour objectif d’empêcher ou au moins de retarder le transfert vers le front de Normandie des troupes allemandes stationnées en Bretagne.

Parachuté près de Guéhenno (Morbihan) dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 dans le stick de lieutenant Henri Deplante, il rejoignit avec ses camarades le camp de Saint-Marcel (Morbihan) où étaient rassemblés de nombreux combattants appartenant aux Forces françaises de l’intérieur (FFI) et aux Francs-tireurs et partisans français (FTPF).
Lorsque le camp fut attaqué le 18 juin 1944, il participa aux combats. L’ordre de repli ayant été donné, SAS et FFI se dispersèrent pour tenter d’échapper à la traque impitoyable menée par les soldats allemands, leurs auxiliaires russes et les miliciens bretons contre les combattants de Saint-Marcel, et ils se retrouvèrent parfois très isolés. Ce fut le cas de l’adjudant Auguste Chilou qui, près de la ferme de Remungol-de-Bas en Plumelec (Morbihan) dut affronter seul une patrouille allemande. Il se défendit et tua plusieurs soldats allemands avant d’être abattu.

Sur le registre de l’État-civil de Plumelec, l’acte de décès numéro 31 fait mention de la découverte le 30 juin 1944 à environ 200 mètres de la ferme de Remungol-de-Bas, du corps d’un individu de sexe masculin inconnu, dont le décès semblait remonter à environ vingt-quatre heures. Par un jugement du tribunal civil de Ploërmel rendu le 21 décembre 1944 et retranscrit en mairie de Plumelec le 12 avril 1945, ce corps a été reconnu comme étant celui d’Auguste Chilou .Par un jugement du tribunal civil de Ploërmel rendu le 11 mai 1950 et retranscrit en mairie de Plumelec le 5 juin 1950, la date du décès d’Auguste Chilou a été fixée au 29 juin 1944.

Auguste Chilou a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFL. Il a été élevé à titre posthume au grade de lieutenant, et il a été décoré de la Croix de guerre 1939-1945 et de la Médaille militaire.

Dans le Morbihan, à Plumelec, le nom d’Auguste Chilou est inscrit sur la plaque « Parachutistes » du monument aux morts 1939-1945 et sur le mémorial des parachutistes SAS de la France libre.érigé près du moulin de la Grée.
En Ille-et-Vilaine, il figure sur le Panthéon de l’Hôtel de ville de Rennes et sur le monument commémoratif de la Résistance de Saint-Malo.
En Saône-et-Loire, Il est inscrit sur le mémorial international des SAS à Sennecey-le-Grand.
Sources

SOURCES : SHD, Vincennes, Al 1Mi 28 579 et GR 16 P 128637. — Henry Corta, Les Bérets rouges, Amicale des anciens parachutistes SAS, Société nationale des entreprises de presse, 1952. — Paul Bonnecarrère, Qui ose vaincra-Les parachutistes de la France libre, Arthème Fayard, 1971. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur-éditeur, Mayenne, 1978. — Jacques Péragallo (cousin d’Alain de Kérillis), La fin de la vie d’Alain de Kérillis-Essai de reconstitution, 1979. — Joseph Jégo, 1939-1945 Rage Action Tourmente au Pays de Lanvaux, Imprimerie La Limitrophe, 1991. — Henry Corta et alii, Qui ose gagne : Les parachutistes du 2e R.C.P (4e SAS) France-Belgique, 1943-1945, Service historique de l’Armée de terre), 1997.Morbihan, 2009. — René Le Guénic, Les Maquisards chez nous en 1944 et Morbihan, Mémorial de la Résistance, Imprimerie Basse Bretagne, Quéven, 2013. — Site Internet FFL-SAS (photo). — " Lieux mémoriels en Morbihan-Plumelec ", dossier en ligne sur le site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État civil, Rennes (acte de naissance) ; Plumelec (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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