VINEIS Paul
Né le 12 octobre 1924 à Saint-Étienne (Loire), exécuté sommairement le 12 août 1944 à La Grand-Croix (Loire), lieu-dit La Bachasse ; fraiseur ; Résistant du Maquis du 18 juin de l’Armée secrète (AS).
Fils de Jean-Claude, employé des tramways et Justine, Léonie Delorme, Paul Vinéis était célibataire et exerçait le métier de fraiseur. Il était domicilié au 3 rue Cunit à Saint-Étienne.
Début juillet 1944, il était dans les rangs du « Maquis 18 juin » commandé par Albert Oriol et qui allait être l’origine de la première unité opérationnelle de l’AS de la Loire. Ce groupe, d’une soixantaine d’hommes vêtus de pantalons et de blousons bleu marine, était cantonné à quelques kilomètres du village de Saint-Maurice-en-Gourgois (Loire). Mais dans la nuit du 4 au 5 juillet, une centaine de soldats allemands se dirigèrent vers Gland et la ferme Chomet où séjournaient les maquisards. A la ferme, Oriol et ses hommes décrochèrent et perdirent deux des leurs. A Gland, deux sentinelles postées s’enfuirent à l’approche de l’ennemi sans prévenir leurs camarades ; le hameau fut incendié, cinq résistants moururent en combattant et sept civils furent massacrés. Paul Vinéis blessé fut fait prisonnier et conduit à Saint-Étienne. Les deux déserteurs repris par le maquis furent jugés et fusillés sur le champ.
Le vendredi 11 août 1944, à La Grand-Croix, dans le quartier de la Bachasse, des clients étaient attablés au café Crépin tout près de la RN 88 ; parmi eux se trouvaient des maquisards FTP de la vallée du Gier descendus du Pilat. Vers 19 heures 30, une voiture allemande venant de Lyon et se dirigeant vers Saint-Étienne, fut prise pour cible par ces derniers. Sous les tirs, les trois militaires qui occupaient le véhicule l’abandonnèrent et s’enfuirent à pied, l’un deux fut blessé. Les résistants récupérèrent des documents dans la voiture et décrochèrent. Le lendemain, le samedi 12 août 1944 vers 16 heures, venant de Saint-Étienne, une quarantaine de soldats allemands et deux civils membres de la Gestapo -dont l’un était probablement Alfred Guggenheim dit Freddy-, arrivèrent à La Grand-Croix dans des voitures et des camionnettes. Les deux civils se rendirent à la mairie, se saisirent de Jean Teyssonneyre, maire de la commune, tandis que les soldats se déployaient en tirant et prenaient 23 otages dans la population civile. Tous les otages furent alignés sur un trottoir près de la gare tandis que l’immeuble Peyre, dont le café Crépin occupait le rez-de-chaussée, était évacué et pillé avant d’être détruit à la dynamite. Jean-Baptiste Dervieux, ouvrier aux Aciéries de la Péronnière, qui se trouvait à proximité, fut tué et sa femme blessée. Après l’explosion, les Allemands firent descendre d’une des camionnettes cinq jeunes gens ligotés, les conduisirent devant la maison écroulée au 8 du boulevard des Dames, les fusillèrent et abandonnèrent leurs corps sur place. Par la suite, le maire et les autres otages grandcroisiens furent libérés non sans avoir été molestés tandis que des appartements étaient perquisitionnés et pillés.
Le lundi 14 août 1944 vers 14 heures, les fusillés, dont les corps avaient été transportés par les habitants dans un garage voisin, furent inhumés au cimetière de la Grand-Croix et leurs décès enregistrés dans l’État-Civil avec pour chacun la mention « Inconnu ». Dans les jours qui suivirent, Jean Béal, Jean Ferry, José Garcia, Edmond Poulain et Paul Vinéïs- cinq résistants qui avaient été détenus à la Caserne Desnoëttes à Saint-Étienne - furent identifiés.
Le 28 février 1945, le Tribunal de Saint-Étienne ordonna la rectification de leurs actes de décès et l’apposition pour chacun d’eux et pour Jean-Baptiste Dervieux de la mention « Mort pour la France ».
Quand il a été exécuté, Paul Vinéis portait le blouson bleu marine, uniforme du « Maquis 18 juin ». Son nom figure sur la stèle commémorative de la Bachasse à La Grand-Croix. Le 5 janvier 1978, la ville de Saint-Étienne donna son nom à une impasse dans le quartier de Solaure, proche de la maison où habitaient ses parents. Il repose dans le caveau familial au cimetière du Crêt de Roc.
Début juillet 1944, il était dans les rangs du « Maquis 18 juin » commandé par Albert Oriol et qui allait être l’origine de la première unité opérationnelle de l’AS de la Loire. Ce groupe, d’une soixantaine d’hommes vêtus de pantalons et de blousons bleu marine, était cantonné à quelques kilomètres du village de Saint-Maurice-en-Gourgois (Loire). Mais dans la nuit du 4 au 5 juillet, une centaine de soldats allemands se dirigèrent vers Gland et la ferme Chomet où séjournaient les maquisards. A la ferme, Oriol et ses hommes décrochèrent et perdirent deux des leurs. A Gland, deux sentinelles postées s’enfuirent à l’approche de l’ennemi sans prévenir leurs camarades ; le hameau fut incendié, cinq résistants moururent en combattant et sept civils furent massacrés. Paul Vinéis blessé fut fait prisonnier et conduit à Saint-Étienne. Les deux déserteurs repris par le maquis furent jugés et fusillés sur le champ.
Le vendredi 11 août 1944, à La Grand-Croix, dans le quartier de la Bachasse, des clients étaient attablés au café Crépin tout près de la RN 88 ; parmi eux se trouvaient des maquisards FTP de la vallée du Gier descendus du Pilat. Vers 19 heures 30, une voiture allemande venant de Lyon et se dirigeant vers Saint-Étienne, fut prise pour cible par ces derniers. Sous les tirs, les trois militaires qui occupaient le véhicule l’abandonnèrent et s’enfuirent à pied, l’un deux fut blessé. Les résistants récupérèrent des documents dans la voiture et décrochèrent. Le lendemain, le samedi 12 août 1944 vers 16 heures, venant de Saint-Étienne, une quarantaine de soldats allemands et deux civils membres de la Gestapo -dont l’un était probablement Alfred Guggenheim dit Freddy-, arrivèrent à La Grand-Croix dans des voitures et des camionnettes. Les deux civils se rendirent à la mairie, se saisirent de Jean Teyssonneyre, maire de la commune, tandis que les soldats se déployaient en tirant et prenaient 23 otages dans la population civile. Tous les otages furent alignés sur un trottoir près de la gare tandis que l’immeuble Peyre, dont le café Crépin occupait le rez-de-chaussée, était évacué et pillé avant d’être détruit à la dynamite. Jean-Baptiste Dervieux, ouvrier aux Aciéries de la Péronnière, qui se trouvait à proximité, fut tué et sa femme blessée. Après l’explosion, les Allemands firent descendre d’une des camionnettes cinq jeunes gens ligotés, les conduisirent devant la maison écroulée au 8 du boulevard des Dames, les fusillèrent et abandonnèrent leurs corps sur place. Par la suite, le maire et les autres otages grandcroisiens furent libérés non sans avoir été molestés tandis que des appartements étaient perquisitionnés et pillés.
Le lundi 14 août 1944 vers 14 heures, les fusillés, dont les corps avaient été transportés par les habitants dans un garage voisin, furent inhumés au cimetière de la Grand-Croix et leurs décès enregistrés dans l’État-Civil avec pour chacun la mention « Inconnu ». Dans les jours qui suivirent, Jean Béal, Jean Ferry, José Garcia, Edmond Poulain et Paul Vinéïs- cinq résistants qui avaient été détenus à la Caserne Desnoëttes à Saint-Étienne - furent identifiés.
Le 28 février 1945, le Tribunal de Saint-Étienne ordonna la rectification de leurs actes de décès et l’apposition pour chacun d’eux et pour Jean-Baptiste Dervieux de la mention « Mort pour la France ».
Quand il a été exécuté, Paul Vinéis portait le blouson bleu marine, uniforme du « Maquis 18 juin ». Son nom figure sur la stèle commémorative de la Bachasse à La Grand-Croix. Le 5 janvier 1978, la ville de Saint-Étienne donna son nom à une impasse dans le quartier de Solaure, proche de la maison où habitaient ses parents. Il repose dans le caveau familial au cimetière du Crêt de Roc.
Sources
SOURCES : Arch. Dép. du Rhône : Mémorial de l’Oppression, 3808 W 729.— Pascal Chambon, Les Résistances dans le département de la Loire, Ed : De Borée, 2016.— Sites Mémoire des hommes.— noms.rues.st.etienne.free.fr de Guy Sabatier.— État-Civil de La Grand-Croix.
Michelle Destour