Né le 30 avril 1912 à Paris VIème arr. (Seine), mort en action le 18 juillet 1944 à Bétête (Creuse) ; résistant Combat, compagnie Surcouf (Cher).

Il était le fils de Georges Marie Esmoingt âgé de 46 ans à sa naissance et d’Yvonne Laure Boutet de Montvel âgée de 26 ans résidant à Paris, 98 bis rue du Cherche-Midi. Il se maria à Saulzais-le-Potier (Cher) le 28 décembre 1936 avec Juliette Marie Bridier. Il demeurait en 1944 à Saulzais-le-Potier.
Les 6 et 7 juin 1944, engagé dans l’action armée vraisemblablement au moment du débarquement de Normandie, il fit partie des groupes armés de résistants (Combat et FTP de « Hubert »), qui investirent, la ville de Saint-Amand-Montrond (Cher) et combattirent contre la Milice. Le 7 juin au soir, face à l’arrivée de troupes allemandes, Daniel Blanchard le responsable de Combat, se replia, avec une grande partie des résistants qui avaient investi la ville (et les miliciens prisonniers), pour Guéret (Creuse) dont la Résistance venait de s’emparer. Le 9 juin 1944, lors de la reprise de Guéret par les troupes allemandes, le groupe des maquisards du Cher suivit le repli des résistants creusois vers le sud de la Creuse. C’est au château de Masbaraud-Mérignat, près de Bourganeuf dans la Creuse, que le groupe qui cantonnait avec Daniel Blanchard prit le nom de " compagnie Surcouf".
Le 8 juin, avant son départ, Daniel Blanchard avait chargé Georges Aubrey membre du groupe Combat de regrouper les résistants du Cher-Sud qui ne se repliaient pas dans la Creuse. Georges Aubrey installa son PC au moulin de la Roche, près de Sidailles, dans un endroit isolé. Le 18 juillet 1944, le "commandant" Aubrey, avec quelques maquisards transportés dans deux automobiles, se rendirent dans la Creuse, dans le but de rencontrer le responsable de la compagnie Surcouf, Daniel Blanchard, à Masbaraud-Mérignat. Sa voiture, évitant les grands axes, ouvrait la route. Elle était conduite par Guy Esmoingt. Vers 13 heures, les deux véhicules venant de Nouzerines (commune limitrophe au nord de Bétête et à la limite du département de l’Indre) se présentèrent à l’entrée du bourg de Betête (Creuse) avec cinq occupants. Le village était occupé depuis le matin par les troupes allemandes avec des postes aux entrées du village. Guy Esmoignt ouvrit le feu. Le poste allemand ouvrit le feu à son tour à la mitrailleuse. Guy Esmoingt fut tué ainsi que Georges Aubrey qui tentait de s’enfuir à pied. La deuxième voiture des résistants s’arrêta à temps et ses deux occupants réussirent à s’échapper.
Il obtint la mention Mort pour la France et fut homologué en février 1947 caporal-chef FFI. Son nom figure sur le monument aux morts de Saulzais-le-Potier (Cher) ainsi que sur la stèle commémorative dressée à Bétête (Creuse) sur le lieu du combat au carrefour des D 15 et D 83 en direction de Boussac et Nouzerines avec l’inscription « 1939 – 1945. Tués par les nazis ». Son nom figure également sur le mémorial de la Résistance creusoise à Guéret (Creuse).
Sources

SOURCES : Dossier AVCC Caen cote 21 P 180445 —AERI-Cher . — Jacqueline Humbert Buisson, Saint-Amand-Montrond 1939-1944 un été meurtrier, Édition Bussière, 2004.— Marc Parrotin Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 — Mémorial Genweb. — Mémoire des Hommes — Notes d’Annie Pennetier.

MichelThebault

Version imprimable