Né le 3 juin 1923 à Firbeix (Dordogne), fusillé le 6 mai 1944 sur condamnation à mort d’une cour martiale du régime de Vichy à la maison d’arrêt de Limoges (Haute-Vienne) ; cultivateur ; résistant FTPF de la Haute-Vienne.

Originaire de la Dordogne, d’une commune limitrophe de la Haute-Vienne, il était le fils de Louis Mérigalet et de Catherine Laveyssière. Célibataire, il exerçait la profession de cultivateur, domicilié chez ses parents à Firbeix.
Astreint du fait de sa classe d’âge (1943) à l’incorporation dans un chantier de jeunesse à Pau (Pyrénées-Atlantiques), il fut rapidement menacé de réquisition pour le STO. François Mérigalet, à l’expiration d’une permission, rejoignit un détachement FTPF le 5 février 1944 près de Dournazac (Haute-Vienne). Ce maquis FTPF de la Haute-Vienne, la 2408ème compagnie, était sous les ordres du lieutenant Robert Marty alias « Nitchevo » . Fin mars, ce groupe participa à l’exécution publique d’un « faux maquisard » se réclamant de l’Armée secrète à Saint-Sault (Dordogne). Toujours fin mars, le groupe de François Mérigalet s’installa entre la Chapelle-Montbrandeix et Marval au lieu-dit Lartemache, en Haute-Vienne, à quelques kilomètres de Firbeix. Les responsables de ce groupe auraient éliminé un auxiliaire de la police allemande, un certain Taraud. Fin avril, le groupe tendit une embuscade à un autre agent au service de la police allemande, Evrard, pour libérer son responsable« Gérard » arrêté à Châlus par ce même Evrard. Ce dernier fut exécuté deux ou trois jours après par un peloton composé de François Mérigalet, Claude Rogation et Pierre Lautrete.
Le 1er mai 1944, François Mérigalet fut capturé avec plusieurs camarades de son groupe FTP par les GMR à Saint-Laurent-sur-Gorre (Haute-Vienne) alors qu’ils attaquaient la gendarmerie de cette localité. Ils furent conduits à la caserne de la milice à Limoges où ils furent interrogés jusqu’au 5 mai puis remis à la police et incarcérés à la maison d’arrêt. Parmi ces dix résistants, seuls François Mérigalet et deux de ces camarades, Claude Rogation et Pierre Lautrete furent condamnés à mort lors d’une session à Limoges de la cour martiale instituée en janvier 1944 par le gouvernement de Vichy et fusillés à la maison d’arrêt de Limoges par un peloton composé de membres des GMR, le même jour, 6 mai. Ils furent inhumés au cimetière de Louyat. Cette condamnation à mort résulta peut-être de leur reconnaissance de participation à l’exécution d’Evrard à laquelle les 7 autres n’avaient pas pris part.
Après la guerre, son corps fut transféré au cimetière communal de Firbeix (Dordogne) où il repose depuis lors. François Mérigalet obtint la mention Mort pour la France le 15 mai 1945 et son nom figure sur le monument aux morts de Firbeix.
Sources

SOURCES : Arch.dép.Haute-Vienne W 1517 art.323 ; 986 W 544 — Archives municipales de Limoges 4 H 142 — SHD GR 16 P 412316 — Mémorial genweb — Mairie de Limoges, registre des décès 1944 acte n° 1143.

Hervé Dupuy, Michel Thébault

Version imprimable