Né le 16 juin 1910 à Fougerolles-du-Plessis (Mayenne), exécuté sommairement le 31 juillet 1944 à Mortain-Bocage (Manche) Saint-Jean-du-Corail ; cultivateur ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP).

Mortain. Clichés Daniel Heudré.
Mortain. Clichés Daniel Heudré.
Marié et père de deux enfants (2 et 5 ans), Victor Fréard résidait à Le Montcharray sur la commune de Fougerolles-du-Plessis.

Membre du groupe de résistance FTP de Fougerolles-Landivy-Larchamp depuis mai 1944, il organisa le terrain de parachutages de Fougerolles et se dévoua sans limite aux transports, aux camouflages et à la réception d’armes.

Victor Fréard participa également à la construction d’un souterrain permettant de cacher le matériel de guerre parachuté, de même qu’il réceptionna chez lui de nombreux résistants et officiers du service de renseignement allié qui y établissaient pendant plusieurs jours leur PC.

Sa ferme étant située à proximité du terrain de parachutage, il fut un des premiers à être arrêté par les Allemands le 28 juillet 1944. Son chef, Julien Derenne et plusieurs autres résistants furent arrêtés et conduits au siège de la Gestapo à Saint-Jean-du-Corail (Manche). Interné dans les sous-sols du château de Saint-Jean avec une cinquantaine d’autres détenus ils y furent sévèrement torturés durant trois jours d’interrogatoires conduits par des éléments de la 2e Panzer Division SS « Das Reich ». Ils ont fusillé par les Allemands à l’entrée de la forêt de Mortain (Manche) dans la carrière de Bourberouge.
Il a été inhumé dans le carré militaire du cimetière communal de Fougerolles.
Victor Fréard a été reconnu Mort pour la France, et homologué interné résistant et FFI. Il a été décoré de la Médaille de la résistance par décret du 24 avril 1946, parution au JORF du 17 mai 1946.
Son nom est inscrit sur les plaque et stèle commémorative de Fougerolles-du-Plessis où rue porte son nom et à Mortain-Bocage (commune nouvelle) sur le monument commémoratif aux fusillés du 31 juillet 1944 de Saint-Jean-du-Corail, ainsi qu’ à Saint-Lô (Manche) sur le monument commémoratif aux victimes de la répression nazie.
Combattant actif, il sut mener à bien les missions confiées. Bien que torturé, il n’eu jamais rien révélé de l’organisation.

Voir monographie Fougerolles-du-Plessis (28 juillet 1944) et Saint-Jean-du-Corail (31 juillet 1944)
Sources

SOURCES  : Michel Desrues, Magali Even, Mémorial de la Mayenne 1940-1945. Fusillés, massacrés morts aux combats de la Libération, Direction départementale de l’ONACVG de la Mayenne, 2001.— SHD, Vincennes, GR 16P 234162. — AVCC, Caen, AC 21 P 608889. — Mémoire des hommes. — Mémorial Genweb.— Notes Annie Pennetier.

Michel Desrues, Magali Even

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