Né le 9 janvier 1890 à Saint-Amand (Nièvre), massacré le 16 août 1944 à Domont (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) en représailles ; commerçant et maire de Nerville (Seine-et-Oise) ; victime civile.

Henri Sadier était le fils de Armand Auguste et de Marie Louise Joséphine Normand. Il se maria avec Marguerite Camille Eugénie Léonard.
Il était propriétaire d’une crèmerie à Beaumont-sur-Oise (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) où il demeurait et maire du village de Nerville (Seine-et-Oise). Le 15 août 1944, Nerville fut investie par des détachements SS, en représailles des attaques de soldats allemands par les maquisards. Averti de ce qui se passait, Henri Sadier quitta ses affaires à Beaumont pour faire son devoir de maire et assister ses administrés. Il fut arrêté comme otage avec André Commelin, fermier, Paul Duclos instituteur et secrétaire de mairie, Marcel Harlay, ouvrier agricole et son frère Roger, Monsieur Deforge, âgé de 72 ans et Roger Faure. Ces trois derniers furent relâchés et les autres emmenés en convoi pour être interrogés à la Feldgendarmerie d’Enghien (Seine-et-Oise). Un ordre de déménagement de la kommandantur ayant probablement été donné, ils furent emmenés par les SS et fusillés à la mitrailleuse à 18h45, sur le chemin vicinal n° 1, à environ 60 mètres du lieudit "Les Quatre-Chênes", à Domont.
Leurs obsèques se déroulèrent le 12 septembre 1944. Henri Sadier est inhumé au cimetière de Nerville-la-Forêt.
Il obtint la mention "Mort pour la France" le 6 juillet 1945.
La place de la mairie de Nerville-la-Forêt porte son nom.
Son nom figure sur le monument aux morts et sur la plaque commémorative 1939-1945, à Beaumont-sur-Oise et sur le monument commémoratif des fusillés, à Domont (Val-d’Oise).
DOMONT, CARREFOUR DES QUATRE-CHÊNES (12-16 AOUT 1944)
Sources

SOURCES : Archives nervilloises août 1944 "La Tragédie", dossier réalisé par Vincent et Claude Danis.— Maitron, monographie des lieux d’exécution : Domont, Carrefour des Quatre Chênes (12-16 août 1944).— Mémorial GenWeb.— État civil (acte de décès mairie de Domont).

Jean-Louis Ponnavoy

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