Né le 13 janvier 1915 à Aincourt (Seine-et-Oise, aujourd’hui Val-d’Oise), exécuté sommairement le 27 juin 1944 à Saint-Victurnien (Haute-Vienne) ; résistant AS puis FTPF.

Gabriel Vilain passa sa jeunesse aux Mureaux (Yvelines) où ses parents (Eugène Vilain et Céline Rose Bellard) s’étaient installés après sa naissance, avec ses deux frères Maurice et Georges. Très sportif, il pratiquait le football et l’aviron sur la Seine au Centre nautique de Meulan (Yvelines), était caddie au golf d’Elisabethville. Il était également musicien, pratiquant le banjo. Il exerça, avant son service militaire en 1937, la profession d’employé de banque aux Mureaux. Resté sous les drapeaux jusqu’à l’entrée en guerre en septembre 1939, il se maria pendant cette période, aux Mureaux avec Christine Passerini. Il combattit lors de la campagne de France en mai – juin 1940 et obtint la croix de guerre avec palmes. Fait prisonnier, il tenta à trois reprises de s’évader, y parvint et se réfugia aussitôt en zone libre avec son épouse. Ils s’installèrent à Marseille où il semble avoir travaillé comme technicien aux studios de Marcel Pagnol. Après l’occupation de la zone sud par les Allemands en novembre 1942, Gabriel Vilain et son épouse partirent pour le Limousin, retrouver à Saint-Victurnien (Haute-Vienne) au lieu-dit Chez Mallet, d’anciens voisins des Mureaux. Il y aurait trouvé un emploi dans une carrière.
Gabriel Vilain s’engagea rapidement dans la Résistance au sein d’abord de l’Armée Secrète, puis devint agent de liaison, rattaché au maquis FTPF installé sur la commune de Saint-Quentin-sur-Charente, au château de Pressac (capitaine Beaulieu, puis colonel Bernard à partir de juillet 1944). Son épouse Christiane était secrétaire au PC de ce même maquis au château de Pressac.
Le 27 juin 1944, ayant été désigné pour établir la liaison avec la 2401ème compagnie FTPF de la Haute-Vienne, il fut envoyé en mission en camion, avec 10 autres résistants de cette compagnie, dans le but de récupérer à la suite d’un parachutage, armes et munitions à Cognac-la-Forêt (alors appelée Cognac-le-Froid, Haute-Vienne). Arrivés à Saint-Victurnien, le groupe tomba dans une embuscade tendue des miliciens déguisés en maquisards et disposant de véhicules portant des croix de Lorraine qui avaient occupé le bourg vers 9 h30 et consigné les habitants à leur domicile.
Les maquisards FTPF dont Gabriel Vilain, furent immédiatement abattus soit près de leur camion soit dans le cimetière du village.
Le 29 mai 1949 le cercueil contenant son corps fut ramené aux Mureaux et exposé à la mairie avant un hommage officiel. Il fut enterré au cimetière des Mureaux et son nom donné à une rue de la ville.
Il obtint la mention mort pour la France, fut homologué adjudant FFI à titre posthume, et son nom figure sur le monument aux morts de Saint Victurnien, sur celui des Mureaux et sur le monument commémoratif du Jardin d’Orsay à Limoges. Une plaque commémorative est apposée sur le mur du cimetière de Saint-Victurnien.
Sources

SOURCES : Archives conservées au centre de documentation du Musée de la Résistance de Limoges(MRL) — ADIRP 87 (Archives privées de l’Association départementale des déportés et internés de la Haute-Vienne). — SHD Caen AC 21 P 167784 — Site internet, les rues des MureauxLa Résistance à Meulan — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb.

Michel Thébault

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