Né le 29 décembre 1911 à Izeaux (Isère), exécuté sommairement le 12 juillet 1944 à Genas (Isère, Rhône) ; comptable ; résistant du mouvement Libération-sud et homologué Forces françaises combattantes, réseau Hunter et interné résistant (DIR).

Roger Vallet était le fils de Louis Vallet et de Lucie Mottin. Il était comptable et demeurait à Grenoble (Isère), 6 rue Charrel.
Il s’engagea dans la Résistance. Il fut actif dans la région de Grenoble, faisant partie du réseau Hunter, chargé du renseignement et du sauvetage et de l’évasion des aviateurs alliés.
D’après certaines sources, il fut un agent du mouvement Libération-sud.
Il fut arrêté à une date inconnue puis incarcéré à la prison de Montluc (Lyon, Rhône).
Le 12 juillet 1944, il fut extrait de Montluc avec vingt-et-un autres détenus. Les vingt-deux prisonniers furent conduits à Genas (Isère, Rhône) dans un camion escorté par deux voitures noires. Ils arrivèrent vers 19 heures au lieu-dit Bouvaret. Des soldats allemands les firent descendre du camion et tirèrent plusieurs rafales de mitraillettes, fauchant vingt hommes. Les deux derniers détenus tentèrent de s’enfuir en traversant une haie et furent également exécutés. Les Allemands abandonnèrent les cadavres sur place et repartirent en direction de Lyon.
Le corps de Roger Vallet auquel fut attribué le numéro 15 fut décrit comme suit : « Veste grise, pantalon de ski bleu, chaussettes blanches, chaussures de ski. Porteur d’un papier “ VALLET N° F-166 ” ».
Il fut identifié le 18 septembre 1944 par son frère Albert Vallet qui le reconnut formellement sur la photographie réalisée par le service régional d’identité judiciaire de Lyon.
Roger Vallet obtint la mention « Mort pour la France », fut homologué résistant du réseau Hunter, membre des Forces françaises combattantes et obtint le titre d’interné résistant (DIR).
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance et élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume par décret du 25 mars 1957 paru au JO le 30 mars 1957.
Son nom est gravé sur le monument commémoratif situé chemin des Fusillés à Genas. Il apparaît également sur le monument aux morts 1939-1945 d’Izeaux (Isère), sur le mémorial du maquis de l’Oisans à Livet-et-Gavet (Isère) et sur la plaque commémorative 1939-1945 de l’église Saint-Louis à Grenoble.
Voir la monographie du lieu d’exécution
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 685978 (nc). — SHD Vincennes, GR 16 P 583656 (nc). — Arch. Dép. Rhône et Métropole, 3460 W 3, 3460 W 4, 3335 W 22, 3335 W 14. — Bruno Permezel, Victimes de l’Occupation à Lyon et alentour, 81 monuments, 11 parcours, 2001. — Mémorial Genweb. — Geneanet. — État civil.

Jean-Sébastien Chorin, Jean-Luc Marquer

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