LENFANT Maurice, Eugène, Hippolyte

Né enfant naturel, Maurice Lenfant fut reconnu la 9 novembre 1907, lors du mariage de Paul Hippolyte Théophane (ou Théophile) Achille Lenfant, journalier, et d’Irma Marie Clémentine Bray, journalière. En 1944, le père était mort, et la mère était débitante de boissons ; elle demeurait rue Casimir-Beugnet, à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais). Maurice Lenfant demeurait à dans cette même commune, au n° 46 de la rue du Premier-Mai, avec Isabelle Lambert, qu’il avait épousé le 21 juillet 1928, toujours à Vendin.
Il fut recensé au bureau de Béthune en 1924, sous le matricule 1667.
Maurice Lenfant est l’une des vingt-sept victimes abattues le 14 juin dans la région de Guise.

Au sortir du chemin de Paradis, le groupe réfugié dans une grange prit la route de Vadencourt : Serge Gentien, Jacques Lecœur et Maurice Lenfant réussirent à gagner la pâture du Bosquet-Cardot, mais ils y furent tués. Serge Buquet recula en tirant avec son pistolet-mitrailleur qui s’enraya, alors qu’il arrivait au niveau du pont de chemin de fer. Après avoir tué un Allemand, il s’empara de la mitraillette de celui-ci, qui s’enraya aussi. Il réussit à trouver un caniveau passant sous la ligne de chemin de fer et s’y cacha.
Pendant ce temps, Serge Gentien, père, qui avait vu mourir son fils, fut capturé sur la route à proximité du canal. Les Allemands le firent se retourner pour lui tirer dans le dos. Serge Gentien se retourna brusquement et prit une balle dans la gorge. Inconscient, il bascula dans le contre-fossé du canal. Laissé pour mort, il reprit conscience et remonta se réfugier dans le café Beaudouin.
Ce fut le troisième et dernier accrochage qui se déroula à Vadencourt, et fit trois tués.

« Tué au maquis », Maurice Lenfant fut reconnu le 26 février 1945 « Mort pour la France » (AC 21 P 75253), en tant que FTPF. Son nom figure sur les monuments de Vadencourt et de Vendin-le-Vieil ; il a été attribué à une rue de cette commune.