Né le 8 juin 1900 à Marseilles-les-Aubigny (Cher), mort le 1er juillet 1944 à la bataille de Donzy (Nièvre) ; commerçant à Marseilles-les-Aubigny (Cher) ; militant communiste.

Fils de François et de Léonie Barnachon et élevé à Marseilles-les-Aubigny, Louis Champenier passa son Certificat d’études primaires en 1912 puis aida ses parents Léonie et François qui venaient d’installer un magasin d’alimentation, buvette, fourrages, fréquenté par les mariniers du canal latéral à la Loire. Son père appartenait à la municipalité ouvrière comme adjoint et sympathisait avec S. Jougneau*, secrétaire de la cellule communiste.
Après le service militaire qu’il fit en 1920, Louis Champenier se maria le 8 mai 1923 à Marseilles-lès-Aubigny avec une employée du magasin, Marguerite Aulard, originaire de La Charité-sur-Loire (Nièvre).
Membre du Parti communiste depuis 1928, il fut sollicité en 1936 par les ouvriers portuaires, les charpentiers en bateaux, puis par les mariniers en grève pour organiser un syndicat. La boutique était le siège social du syndicat de la Batellerie du Centre. Le secrétaire général était Baptiste Malburot et le trésorier Louis Champenier. Ce dernier participa au congrès national des Ports et Docks CGT à Nantes en 1937 (ou 1938).
Louis Champenier participa très tôt à la Résistance, notamment à l’organisation du Front national. La boutique devint le centre de transit des tracts et du matériel. Il fut arrêté le 20 septembre 1942 et interné à Rouillé (Vienne) ; en mai 1943 il obtint sa libération avec l’accord du chef politique communiste pour la Nièvre « François » (Jean Guillon). Il entra alors dans la clandestinité et travailla pour la Résistance à Paris avec le pseudonyme René Bonnard.
Il participa à l’offensive contre l’armée allemande pendant l’été 1944 et fut tué à la bataille de Donzy le 1er juillet 1944.
Ses parents avaient été arrêtés le 30 avril 1944 ; sa mère, Léonie, mourut le 11 novembre 1944 à Ravensbruck.
Il était le père de Roland Champenier, le commandant Roland dans la Résistance.
Son nom figure sur la plaque commémorative de la section du PCF, à Bourges, sur les monuments aux morts et les plaques commémoratives dans l’église, à Marseilles-lès-Aubigny (Cher), sur le monument commémoratif, à Cessy-les-Bois et le monument commémoratif du Souvenir français, à Nevers (Nièvre).
Sources

SOURCES :SHD, Vincennes, GR 16P 118364. — L’Émancipateur. - Arch. du syndicat de la Batellerie du Centre détenues par Marguerite Champenier. — Témoignage écrit de Marguerite Champenier. — Pierre Demongeot, Les FTP Cher-Nièvre.

Claude Pennetier

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