Né le 25 septembre 1904 à Templeuve (Belgique), victime civile fusillée par les Allemands le 14 juin 1944 à Guise (Aisne) ; cultivateur.

Fils d’Henri Cyrille Minet et de Louise Mariage, Henri Minet se maria à Mariette Hélène Léonie Charlotte Claux.
Cultivateur à la ferme de la Grumelle à Noyales (Aisne), Henri Minet fut abattu sommairement par les Allemands le 14 juin 1944, vers 14 h 30 au château de Faÿ à Guise.
Il fut inhumé dans le cimetière de Noyales, puis dans celui de Templeuve. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Noyales et la stèle du château du Faÿ à Guise.
D’après un témoignage, « le 14 juin 1944, vers 9 h. 30, des éléments de troupe allemande se sont présentés à la ferme et ont rassemblé tout le personnel (et Henry Minet). Ils furent gardés à vue dans l’écurie pendant que les soldats allemands pillaient la maison et les dépendances. Vers 12 heures, (tous sont) emmenés dans un camion à destination de Longchamps. Boulet, Bucquet, Minet et Williot font partie du groupe de 15 hommes, ramassés aux fermes de la Grumelle, la Vallée à l’Orge et Afchain et amenés à Bohéries après le renvoi des hommes de Longchamps, reconnus par la maire Houdez, le curé Moreau et même, semble-t-il par le régisseur allemand de Proix. Boulet et Bucquet [Bucquoy, en réalité] ont leur domicile à Avesnes (Nord), Williot n’a pas de papiers sur lui, Minet a été traité de Terrorist devant Modeste Moyaert : à Bohéries, tous les 4 n’ont "aucun avocat" pour parler en leur faveur. Vers 14 heures, attachés deux par deux au bras, ils arrivent en camionnette à la pâture du Château du Fay, sont obligés de creuser une fosse, rangés sur le bord face au trou et tués, l’un après l’autre, d’une rafale de mitraillette.
Enceinte de six mois, Madame Minet ne cessa de demander aux Allemands l’autorisation de récupérer le corps de son mari, ce que ceux-ci finirent par accepter. Lors de l’exhumation du 31 juillet 1944, Eugène Pagnier, maire de Noyales, et Émile Boutin, cultivateur au hameau de Trémont, reconnurent Henry Minet « à l’allure générale du corps, à son chapeau marron qu’il portait toujours pour les travaux des champs, à ses bottes en caoutchouc, à ses papiers d’identité », mais Madame Minet releva que « son alliance manquait ». Lors des obsèques, à Noyales, le 10 août 1944, le curé, Charles Bouchoir, « salua l’officier martyr d’un roi captif et d’un pays ravagé par les horreurs de la guerre ». La cause de cette exécution a aussi été attribuée à l’ordre donné aux troupes allemandes de fusiller tous les hommes étrangers au lieu où se déroule un attentat. Henry Minet détenait trois papiers d’identité : une carte d’identité belge, une carte d’officier belge et une carte de résident en France. La mise en cause de Suzanne Pelletier, comme ayant « aidé » et même « guidé » les Allemands, repose sur une interprétation de la familiarité avec les Allemands dont elle fit preuve ouvertement, qu’elle utilisa pour faire relâcher au moins un jeune arrêté par la Gestapo et qui n’a donné lieu à aucune réaction défavorable de la population jusqu’en août 1944. Après la libération, le reproche se limite à être la « cause indirecte » de trois arrestations sur quatre, et, le jugement de la cour de justice de l’Aisne, intervenu le 13 juin 1945, ne retint pas ce grief ».
Sources

SOURCE. Sites Internet : [Site de J.-M. Caudron>http://www.vadencourt.com/page58.html]

Iconographie
ICONOGRAPHIE. Memorial GenWeb

Frédéric Stévenot

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